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Police-Justice

Mila se filme en train de se faire agresser à Lyon et dépose plainte

La jeune femme a déclaré sur les réseaux sociaux avoir été prise à partie par un groupe d'individus alors qu'elle se promenait à Lyon. Une séquence notamment relayée par Marine Le Pen et Éric Zemmour.

Après une agression qu'elle a dénoncée sur les réseaux sociaux, Mila a déposé plainte, a confirmé l'avocat de la jeune fille, Richard Malka, à BFMTV sans autre commentaire.

Vidéos à l'appui, la jeune femme a déclaré samedi sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter, avoir subi une agression alors qu'elle se promenait sur les berges du Rhône à Lyon lorsqu'elle a été prise à partie par plusieurs individus. Sur l'une des vidéos, on voit deux hommes se tourner vers l'objectif. L'un crache en direction de l'appareil et commence à déboutonner son pantalon.

"Après cette vidéo, il a tenté de voler mon téléphone et a frotté son chibre contre moi. Un joger inconnu a récupéré mon téléphone et m'a protégé. Merci à lui", écrit Mila sur Twitter, avant d'affirmer: "Je me suis fait agresser sexuellement 12 fois dans une balade de 20 minutes."

Une première vidéo montrait un groupe d'hommes, l'un d'eux lançant notamment "très charmante" en regardant la caméra, avant que la jeune femme ne réponde en les insultant en retour.

L'un des deux agresseurs de Mila, un homme de 31 ans, a été interpellé et placé en garde à vue, a appris BFMTV de source policière ce dimanche soir.

Le Pen et Zemmour se saisissent du sujet

Les publications de Mila ont fait réagir, notamment à l'extrême droite de l'échiquier politique, Éric Zemmour, Jordan Bardella et Marine Le Pen.

"Ce que subit Mila, c'est ce que vivent en fait toutes les femmes en France, c'est le quotidien d'une femme française en 2022", a réagi sur BFMTV ce dimanche soir le président du Rassemblement national Jordan Bardella, faisant le lien entre "le harcèlement de rue et la délinquance" et l'immigration.

Mila s'était fait connaître au début de l'année 2020, après une vidéo dans laquelle elle critiquait avec virulence l'islam et le Coran. La jeune femme avait alors subi une très violente vague de cyberharcèlement et de menaces de mort et avait été contrainte de quitter son lycée.Depuis, Mila a subi plusieurs nouvelles vagues de cyberharcèlement et a dû bénéficier d'une protection policière.

En juillet dernier, 11 personnes ont été condamnées pour cyberharcèlement, à des peines allant de quatre à six mois de prison avec sursis. Un autre procès à l'encontre de cinq autres personnes doit se tenir en avril pour harcèlement moral en ligne et menaces de mort.

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