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Police-Justice

Michel Polnareff: la pub de Cetelem qui l'agace

Le chanteur Michel Polnareff en concert, le 14 juillet 2007.

Le chanteur Michel Polnareff en concert, le 14 juillet 2007. - Cetelem / Michel Euler - AFP

La société spécialisée dans le crédit à la consommation utiliserait l'image de l'artiste depuis 2011 sans son autorisation. Michel Polnareff réclame 1,1 million d'euros pour préjudice patrimonial et moral.

"Mais c'est dingue t'es son portrait craché". En effet, lunettes blanches immenses, large touffe de cheveux, Michel Polnareff, ou plutôt son sosie, apparaît dans les publicités pour Cetelem. Une utilisation de son image que le chanteur n'apprécie guère.

Michel Polnareff a déposé vendredi dernier une assignation devant le tribunal de grande instance de Paris à l'encontre de la société Cetelem pour "atteinte au droit à l'image, au droit patrimonial et à la dignité dans le cadre d'une utilisation commerciale de sa personne", révèle lundi Le Figaro.

Clairement identifiable

En effet, depuis quatre ans, la filière de BNP Paribas met en scène dans des spots publicitaires un sosie du chanteur, larges lunettes blanches et crinière blonde, sans avoir demandé l'autorisation de ce dernier. Le style de Michel Polnareff étant clairement identifiable dans les réclames.

"L'image porte atteinte au monopole de l'artiste dont l'image est ici indirectement reproduite", est-il écrit dans l'assignation que s'est procurée le quotidien. En revanche, "le droit à l'image de Marilyn Monroe ou de Michael Jacskon, dont les sosies apparaissent aussi, est inattaquable, car il s'agit de personnalités disparues", rappelle-t-on.

Un manque à gagner pour un Polnareff "ridiculisé"

Pour l'avocate de Michel Polnareff, Cetelem "ridiculise les personnages qu'elle met en avant dans les publicités diffusées et rediffusées de nombreuses fois à la télévision et dans les cinémas". Par ailleurs, dans le Figaro, l'avocate assure que certains internautes sont certains que le chanteur a signé un beau contrat pour que son image apparaisse dans les publicités.

"L'utilisation abusive de son image par Cetelem le prive désormais de toute offre de participation à des campagnes publicitaires", poursuit Me Viviane Simon. Autrement dit, un manque à gagner pour le chanteur. "L'indemnisation doit être proportionnelle au manque à gagner de Monsieur Polnareff", conclut-elle. Ainsi, l'auteur de Goodbye Marylou réclame à BNP Paribas et à l'agence de publicité TBWA, à l'origine des spots, la somme de 1,1 million d'euros pour préjudice patrimonial et moral.

Dès lundi soir, les réseaux sociaux se sont emparés de cette affaire, dénonçant pour la plupart le manque d'humour du chanteur. "Michel Polnareff veut attaquer Cetelem, du coup l'arbuste sur mon balcon veut attaquer le petit bonhomme vert", s'amuse l'humoriste Anne Roumanoff, faisant référence à l'autre campagne de publicité de la société de crédit à la consommation.

M.G.