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Police-Justice

Meurtre d'Anne-Sophie Girollet : un homme mis en examen 7 ans après les faits

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Le parquet a annoncé jeudi la mise en examen du présumé coupable du meurtre d'Anne-Sophie Girollet, une étudiante en médecine de 20 ans retrouvée morte en 2005. L’homme a été interpellé et placé en garde à vue mardi dernier à Mâcon, en Saône-et-Loire.

"Les chefs de mise en examen sont l'enlèvement, la séquestration et l'homicide volontaire", a déclaré la procureur de la République de Mâcon, Karine Malara, lors d'une conférence de presse. "L'évolution de la science" a permis d'identifier l’ADN de l’homme de 50 ans mis en examen dans l’enquête sur le meurtre d'Anne-Sophie Girollet, sept ans après les faits. La procureur a toutefois souligné que "l'ADN n'est pas la preuve absolue, mais un élément de l'enquête". L'homme, qui nie les faits, a été placé sous mandat de dépôt.

Selon le parquet, ce sont des traces partielles de l'ADN de cet homme, découvertes dans "plusieurs points" de la voiture de la jeune fille, qui ont conduit les enquêteurs vers ce suspect, identifié grâce au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). A partir de "traces infinitésimales d'ADN", un laboratoire basé à Bordeaux a réussi à "établir un profil ADN complet." Par le passé, un laboratoire suisse était seulement parvenu à extraire "un profil ADN partiel". Les scellés avaient été conservés "dans l'espoir d'aller plus loin" a expliqué Mme Malara. "Cet ADN, qui est resté partiel pendant un moment, est devenu complet et nous a permis d'identifier un suspect", a annoncé le directeur interrégional de la police judiciaire de Dijon, Paul Montmartin, également présent.

Suspect "au passé judiciaire chargé"

Le suspect, "au passé judiciaire chargé", avait déjà été condamné par le passé pour "des faits de vol et de recel de véhicules", ainsi que pour des "violences physiques", a indiqué le parquet. "On ne s'est pas contenté de cet ADN et de l'environnement de l'intéressé", a-t-il ajouté, évoquant également une série d'"indices graves et concordants", qu'il n'a pas souhaité détailler.

"Les parents expriment leur satisfaction après 7 ans d'attente", a déclaré l'avocate des époux Girollet, Me Béatrice Saggio. Etudiante en troisième année de médecine à Lyon, Anne-Sophie Girollet avait disparu le 19 mars 2005 après un gala de danse, à Mâcon. Elle devait rejoindre son ami, présent au gala, à quelques kilomètres du club. Le jeune homme avait donné l'alerte le soir-même. Le corps de la jeune fille, morte par suffocation, avait été retrouvé le 2 avril 2005, flottant dans la Saône près d'un pont de Mâcon. La voiture avait également été retrouvée dans la Saône, non loin de là. Après avoir privilégié la piste sentimentale, les enquêteurs avaient travaillé sur celle d'un rôdeur ou d'une rencontre fortuite.