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Meurtre d’Angélique: la colère de l’avocate de la famille, après la lettre de David Ramault

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Le meurtrier présumé d’Angélique s’est confié dans une lettre adressée à son avocat, et publiée par la presse. Audrey Jankielewicz, l’avocate des parents de l’adolescente, évoque leur ressentiment sur BFMTV.

"Ce sont des gens dans une très grande colère"; c’est ainsi qu’Audrey Jankielewicz, avocate des parents d’Angélique, résume leur réaction face à la lettre de David Ramault. L'auteur présumé du viol et du meurtre de la jeune fille de 13 ans, survenu le 25 avril à Wambrechies (Nord), s’est confié dans une longue lettre à son propre avocat, publiée dimanche par le JDD. Il y donne des détails très crus.

"Le sentiment qu’on a eu et qu’ils ont eu c’est d’avoir ajouté de l’indécence à l’horreur", détaille l’avocate sur BFMTV. "D’apprendre de cette manière-là des détails extrêmement violents (...) un jour de fête des mères accessoirement, cela a été extrêmement difficile à vivre pour eux."

Des "détails sordides" révélés au "grand public"

Dans ses écrits, David Ramault, père de famille de 45 ans, revient non seulement sur les faits, mais il évoque aussi ses remords et ses regrets après le meurtre: "Elle avait confiance en moi", écrit-il, "Je me sens dégueulasse". Audrey Jankielewicz rappelle que les parents d’Angélique, qui sont parties civiles, n’ont pas eu accès au dossier:

"Il ne peut pas expliquer qu’il se sent dégueulasse (…) et à la fois, alors qu’il sait, que son avocat sait, que les parties n’ont pas eu accès à la procédure, se permettre d’étaler des détails aussi sordides, aussi précis devant le grand public."

Entendu par les juges avant l'été

"David Ramault a le droit de se défendre, il le fera", poursuit-elle. "Qu’il le fasse dans le cadre de la loi, c’est-à-dire devant ses juges, devant la Cour d’assises quand le moment sera venu mais pas dans la presse et de ne pas étaler publiquement des détails aussi sordides."

David Ramault a été mis en examen pour "séquestration", "viol" et "meurtre" après ses aveux. Il est toujours à l’isolement à la prison de Sequedin et sera entendu pour la première fois par les deux juges d’instruction avant l’été.

B.P.