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Police-Justice

Meurtre d'Alexia: où en est l'affaire, un mois après la disparition de la joggeuse

Un mois après la disparition d'Alexia Daval lors d'un jogging en Haute-Saône, aucun suspect n'a encore été interpellé. Alors que la jeune femme de 29 ans a été inhumée le 9 novembre dernier, les causes officielles de la mort ne sont toujours pas connues.

Un mois après avoir disparu lors d'un jogging, on ne sait toujours pas ce qui est arrivé à Alexia Daval. Le 28 octobre dernier, la jeune femme de 29 ans disparaissait près de Gray, en Haute-Saône. Son corps avait été retrouvé en partie calciné. Alors qu'Alexia Daval a été inhumée le 8 novembre, aucun suspect n'a encore été interpellé et les causes officielles du décès n'ont toujours pas été établies.

Le corps retrouvé deux jours plus tard

La jeune femme avait quitté son domicile vers 09h30 pour aller courir, selon son mari. À 12h25, ne la voyant pas rentrer, celui-ci avait prévenu les gendarmes. Le corps de la jeune femme a été trouvé deux jours plus tard, calciné, dissimulé sous des branchages, dans le bois de Velet-Esmoulin, à plusieurs kilomètres du parcours habituellement emprunté par la jeune femme pour son jogging.

Les causes de la mort

La jeune femme a été victime de "violences physiques" et son décès est "probablement lié à une asphyxie", avait déclaré lors d'une conférence de presse la procureure à Besançon, Edwige Roux-Morizot. Une source proche du dossier avait indiqué à l'AFP que la jeune femme avait été étranglée. Des analyses complémentaires ont été diligentées pour déterminer si elle a été violée ou non.

Des "indices" sur la scène de crime

"Il est évident qu'avec les nombreux indices retrouvés sur place, on va obtenir des preuves scientifiques importantes, comme des traces d'ADN ou des empreintes", a déclaré Randall Schwerdorffer, avocat de Jonathann Daval, après avoir consulté les photographies de la scène de crime dans le dossier.

"Ces indices ont sans doute déjà été exploités et vont livrer des indications en terme d'identification d'un ou de plusieurs suspects", a ajouté le conseil.

Le meurtrier, quelqu'un de la région?

Selon l'avocat du mari de la joggeuse, qui s'est constitué partie civile afin d'avoir accès au dossier, le meurtrier serait quelqu'un de la région. L'endroit où a été retrouvé le corps d'Alexia Daval est selon lui un élément primordial de l'enquête. "On peut aussi en déduire des lieux du crime - qu'il faut connaître un minimum - que l'auteur est proche géographiquement".

"Je m'accorde avec mon confrère Jean-Marc Florand (l'avocat des parents et de la sœur d'Alexia Daval, NDLR), pour espérer obtenir une interpellation avant la fin de l'année et les réponses aux questions qui les hantent: qui et pourquoi?" a déclaré dans Le Parisien Randall Schwerdorffer.

Le silence des enquêteurs

Depuis le début de l'affaire, les gendarmes et la justice se font très discrets. La procureure à Besançon s'est également montrée prudente dans sa communication. Six jours après la découverte du corps, des informations avaient fuité révélant que la jeune femme avait été tuée par strangulation. Des fuites qui ont provoqué la colère de la justice. Edwige Roux-Morizot avait fait une rapide mise au point. "S'il est avéré qu'elle a subi violences physiques, les causes de sa mort ne sont pas établies."

La tristesse de la famille

  • "Notre chagrin est immense, mais vos soutiens réchauffent nos cœurs." Sa famille s'est dite vendredi très émue par les marques de soutien qui continuent d'affluer. "On continue de recevoir beaucoup de courriers", a confié la sœur d'Alexia Daval, Stéphanie Gay. Ses parents ont enlevé les milliers de roses blanches déposées devant leur bar PMU à Gray en signe de soutien. Ils ont rouvert le commerce. Sur la vitrine, les clients peuvent lire ces mots: "Votre silence est le plus beau des hommages, merci de respecter notre sérénité".

L'émotion dans la région

La disparition brutale d'Alexia Daval a provoqué un émoi considérable dans la région de Gray et en France. Des courses à pied avaient été organisées dans plusieurs villes de France. Une marche blanche en hommage à la jeune femme avait réuni entre 8000 et 10.000 personnes le 5 novembre à Gray. Près de 400 personnes avaient également participé aux battues organisées pour tenter de la retrouver.

Céline Hussonnois-Alaya