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Police-Justice

"Mes clients ne sont pas des casseurs", plaide l'avocat du couple frappé par Benalla

Sahand Saber, avocat du couple molesté par Alexandre Benalla à Paris le 1er mai dernier, est intervenu sur notre antenne ce mardi soir après la révélation d'une lettre de la Direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP) au procureur de la République de Paris, François Molins, fin juillet, et qui fragilise la défense d'Alexandre Benalla.

Dans les derniers jours du mois de juillet, la Direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP) écrivait au procureur de la République de Paris, François Molins, que le couple molesté par Alexandre Benalla le 1er mai à Paris ne s'était pas rendu coupable de "violences graves et répétées" contre les forces de l'ordre. Le courrier explique également que le ressortissant grec et sa petite amie française, qui ont envoyé des projectiles contre les CRS, n'ont pas donné de faux noms mais ont au contraire décliné correctement leur identité aux policiers lors de leur interpellation. 

"Ces informations établissent la bonne foi de mes clients" 

Sur notre antenne ce mardi soir, Sahand Saber, conseil du couple, se réjouit de ces révélations: "Ça confirme ce qu’on a toujours dit, à savoir que mes clients ne sont pas des casseurs, ce ne sont pas des fauteurs de troubles, ce ne sont pas des gens qui ne se sont pas trouvés ce jour-là place de la Contrescarpe pour en découdre avec les forces de police."

Il a poursuivi: "Ce qui est intéressant, c’est que nous avons les preuves dans le dossier, et très tôt après l’ouverture de cette information judiciaire, qu’ils ne répondaient pas du tout au profil de militants des Black Blocs ou de personnes issues de mouvances violentes." La lettre montre aussi que ses clients ne sont pas enregistrés au TAJ, le fichier des antécédents judiciaires. "Ils n’avaient pas non plus de casier judiciaire, ils n’étaient même pas connus des services de police", a commenté Sahand Saber. Il a appuyé: "Aujourd’hui, les informations que nous avons établissent la bonne foi de mes clients."

Sahand Saber a conclu qu'en dépeignant ses clients comme des gens violents, "on a essayé d’expliquer le comportement de monsieur Benalla". 

Robin Verner