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Police-Justice

Mayotte sur une poudrière, les violences reprennent

Début octobre, des heurts ont opposé gendarmes mobiles et manifestants, à Mayotte où était organisée une marche contre la vie chère.

Début octobre, des heurts ont opposé gendarmes mobiles et manifestants, à Mayotte où était organisée une marche contre la vie chère. - -

A Mayotte, où un manifestant est mort mercredi après une échauffourée avec la police, la violence a subitement repris. Le département est en grève général depuis un mois. Les syndicats et les habitants réclament le blocage du prix des produits de première nécessité.

Mayotte, département français d'outre-mer, connaît une grève générale contre la vie chère depuis le 27 septembre. Hier, la mort d'un manifestant de 39 ans après une échauffourée entre protestataires et policiers a remis le feu aux poudres. Des centaines de manifestants sont descendus dans la rue, convaincus d'une bavure policière. Face aux violences et aux pillages, le préfet a lancé dans la soirée un appel au calme.

«La situation commence à dégénérer ça devient inquiétant»

Les associations de consommateurs, appuyées par les syndicats, réclament principalement le blocage du prix des denrées de première nécessité, qui d'ailleurs commencent à manquer sur l'île. « Au début, la protestation se résumait à des fermetures de magasins et des manifestations. Mais aujourd'hui, la violence repart de plus belle », explique sur RMC Julia Reydellet, une sage-femme de 29 ans installée à Mayotte depuis 3 ans. « De gros barrages ont été mis un peu partout sur l'île, il y a de gros troncs d'arbre au milieu de la route, on n'a pas pu aller travailler hier. Et sincèrement, la situation commence à dégénérer ça devient inquiétant. Je me suis retrouvée face à trente jeunes assez échauffés. Mais j'habite dans le sud. J'aimerais pas vivre à Mamouzou en ce moment, parce que les gens se prennent en ce moment des bombes lacrymogènes, des tirs de flash-balls. Rien ne s'est calmé cette nuit ».