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Police-Justice

Martinique: un homme de 22 ans mis en examen pour le meurtre par balle de sa compagne

Le jeune homme avait été condamné en 2023 à huit mois de prison avec sursis pour port d'arme de catégorie C. (illustration)

Le jeune homme avait été condamné en 2023 à huit mois de prison avec sursis pour port d'arme de catégorie C. (illustration) - AFP

Le jeune homme a reconnu être l'auteur du tir qui a touché la jeune femme au visage dans la nuit de mardi à mercredi mais il affirme qu'il s'agit d'un accident.

Un homme de 22 ans a été mis en examen pour le meurtre de sa petite amie et placé en détention provisoire à Fort-de-France, en Martinique, a indiqué vendredi le parquet.

Le mis en examen a avoué être l'auteur du tir qui a mortellement touché une femme de 22 ans au visage dans la nuit de mardi à mercredi dans une résidence de la ville. "Il s'agit de sa petite amie ou ex-petite amie", a précisé Clarisse Taron, procureure de la République de Fort-de-France.

"C'est une enquête qui sera probablement compliquée puisqu'on sait qu'une femme est morte d'une balle qui lui a traversé la tête et on sait qui est l'auteur du tir puisqu'il le reconnaît, mais lui dit que c'est un accident, que c'est complètement involontaire", a précisé la même source.

Condamné pour port d'arme en 2023

Une version qui n'a pas convaincu le juge d'instruction chargé de l'affaire qui a estimé "qu'il y avait des indices graves et concordants dans la mesure où il tire en face de la victime qui en décède", a souligné Clarisse Taron. La justice compte sur le témoignage d'une amie de la victime qui était présente dans l'appartement et a appelé les secours.

L'auteur présumé s'est rendu de lui-même au commissariat de police de Fort-de-France, mercredi en fin de journée, sur les conseils de sa mère. Connu de la police et de la justice, le jeune homme avait été condamné en 2023 à huit mois de prison avec sursis pour port d'arme de catégorie C.

Ce crime a suscité l'indignation des associations féministes en Martinique, qui ont réagi dès mercredi. "Une Saint-Valentin de l'horreur", a déploré l'Union des Femmes de la Martinique.

"Elle a été assassinée car elle est une femme", s'est insurgée pour sa part Culture Egalité, une autre association féministe martiniquaise.

Il s'agit du troisième meurtre commis en Martinique depuis le début de l'année, le premier féminicide.

V.G. avec AFP