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Police-Justice

Marseille: une fusillade dans un bar fait plusieurs blessés

Dans un bar du 15e arrondissement de Marseille, ce jeudi soir, des coups de feu ont été tirés, faisant plusieurs blessés.

Six personnes ont été blessées, dont une grièvement, ce jeudi soir dans une fusillade qui a éclaté dans un bar de Marseille après qu'un homme a fait irruption armé d'un fusil à pompe, selon des sources concordantes à BFMTV. Il n'a, pour le moment, pas été interpellé.

Les tirs ont eu lieu vers 20h30 dans le bar le Terminus, dans le 15e arrondissement, a précisé une source policière à l'AFP, confirmant une information initiale de La Provence. L'agresseur, arrivé en moto, a ouvert le feu pour une raison pour l'instant inconnue, avant de prendre la fuite. Un seul des blessés est gravement touché. Selon l'AFP, citant les marins-pompiers de Marseille, son pronostic vital n'est pas engagé.

Aucune piste privilégiée pour l'heure

La police judiciaire a été saisie de l'enquête, a précisé le procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux. Il n'est pour l'instant pas possible d'affirmer que le blessé grave était visé spécifiquement par le tireur, a insisté le magistrat.

Si aucune piste n'est pour l'heure privilégiée, celle du règlement de compte n'est pas écartée. France Bleu Provence indique que Xavier Tarabeux a fait état d'un précédent règlement de compte qui s'était déjà déroulé dans ce bar en décembre 2017.

10 personnes tuées depuis le début de l'année dans le département

Depuis le début de l'année, dix personnes ont été tuées dans des règlements de comptes dans les Bouches-du-Rhône, dont sept à Marseille. Le dernier remontait à dimanche soir, dans le 13e arrondissement. 

Mercredi soir un adolescent de 17 ans a perdu la vie, près de la gare St Charles, victime d'un tir de pistolet de petit calibre en pleine poitrine. Si la victime était connue pour vols avec violence et trafic de stupéfiants, cet événement n'est pas perçu comme règlement de compte par les enquêteurs, qui envisagent plutôt un "deal" qui aurait mal tourné.

Dans un communiqué la sénatrice socialiste des Bouches-du-Rhône Samia Ghali, ex-maire des 15e et 16e arrondissements, a regretté que "Marseille (se soit) comme habituée à entendre le sifflement des balles" et que "la société dans son ensemble" soit comme "anesthésiée". "Le plus bouleversant dans ces annonces, c'est le silence, l'absence d'émoi et de dispositions politiques qu'elles génèrent", a-t-elle insisté.
Mélanie Vecchio avec Clément Boutin et l'AFP