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Police-Justice

Marseille: un instituteur interpellé dans le démantèlement d'un réseau de trafic de cocaïne

Une femme a été abattue vendredi 23 septembre dans la rue à Pantin en Seine-Saint-Denis.

Une femme a été abattue vendredi 23 septembre dans la rue à Pantin en Seine-Saint-Denis. - BFMTV

Dix suspects, soupçonnés d'être impliqués dans un lucratif trafic de cocaïne mais sans lien avec le grand banditisme, ont été mis en examen à Marseille. Parmi eux: un instituteur, un marin, un commerçant et des personnes sans emploi...

Un réseau de trafic de cocaïne a été démantelé et dix suspects dont le profil détonne avec le milieu traditionnel du banditisme ont été mis en examen à Marseille, a annoncé jeudi le procureur.

Au total, 16 personnes, "certaines sans emploi, d'autres insérées socialement", ont été interpellées et placées en garde à vue samedi dans la région marseillaise, a précisé Xavier Tarabeux lors d'une conférence de presse. Neuf d'entre elles, âgées pour la plupart d'une trentaine d'années, ont été incarcérées et une placée sous contrôle judiciaire. Les six autres ont été remises en liberté sans être poursuivies.

Un instituteur mis en examen

Parmi les mis en examen, un instituteur d’une trentaine d’années qui effectuait des remplacements dans les écoles du centre-ville de Marseille. Il consommait cette drogue très pure et la revendait à ses clients par téléphone. Pas autour des écoles, a toutefois précisé le procureur de la République.

Ce trafic était très lucratif puisqu’il lui permettait de gagner jusqu’à 5.000 euros par mois. La drogue était acheminée par une mule, par le train au moins quatre ou cinq fois par mois. 

Réseau atypique

Parmi les autres personnes incarcérées: un professionnel de la marine marchande, un commerçant et plusieurs personnes sans emploi mais qui menaient grand train puisque la police a saisi un voilier, une moto, un véhicule et des biens immobiliers pour une valeur d’un million d’euros.

Ce trafic est atypique, a expliqué le procureur de la République, parce qu’aucun des protagonistes n’avait de casier judiciaire ni de lien avec le grand banditisme. Mais ce réseau générait beaucoup d’argent: au moins 10.000 euros par kilo de drogue revendue.

V.R. avec Alexis Pluyette