Marseille : un homme de 25 ans abattu à la kalachnikov

Une fusillade a éclaté ce dimanche en fin d’après-midi, dans le 13e arrondissement de Marseille. Un jeune homme de 25 ans a été abattu sous les yeux de sa compagne. C’est le 17e règlement de compte mortel dans le département depuis le début de l’année.

Un homme de 25 ans a été abattu ce dimanche en fin d’après-midi, dans la cité des Lauriers dans le 13e arrondissement de Marseille. La fusillade a éclaté en pleine rue alors que la victime était avec sa compagne, enceinte de leur enfant. Touché aux jambes par une rafale de kalachnikov, il est décédé pendant que les pompiers lui prodiguaient les premiers soins. Un fourgon, qui aurait servi à commettre le crime, ainsi que l’arme, ont été retrouvés incendiés par la police non loin de là quelques heures plus tard.
C’est le 17e règlement de compte mortel dans le département depuis le début de l’année, le troisième, rien qu’en juillet. L'homme était connu des services de police pour différentes affaires de stupéfiants.

« Les parents ont peur »

Dans cet arrondissement, les familles vivent dans la crainte. « Les parents ont peur quand les enfants se promènent dans les centres commerciaux quand le soir, en pleine période de ramadan ils ont envie de sortir, explique Djamila Chabane, présidente de l’association socio-culturelle des quartiers Fondacle-Les Olives. Ils ont très peur, ils ne peuvent pas se permettre de laisser leurs gamins sortir seuls. Et pour ceux qui sortent seuls, moi j’ai des mamans qui me disent : "Toutes les 5 minutes, on est au téléphone avec nos jeunes" parce qu’elles ne savent pas ce qu’il peuvent leur arriver une fois la porte de la maison franchie ».

« Insupportable et intolérable »

Le maire des 13e et 14e arrondissements de la ville, Garo Hovsépian, s’inquiète de la fréquence de ces violences. « C’est pour moi insupportable et intolérable de voir cette série noire continuer, affirme-t-il. D’ailleurs je vais adresser dès ce matin une lettre au ministre de l’Intérieur Manuel Valls pour lui dire de mettre en place le plus rapidement possible ce qu’il a annoncé, c’est-à-dire les zones de sécurité prioritaires avec un renforcement des effectifs et des moyens matériels conséquents ».

La Rédaction, avec Mathias Chaillot