Marseille: un ferry évacué après une explosion, sans doute due à un vieil engin explosif
Plus de peur que de mal. Ce dimanche matin, dans le Grand Port maritime de la Joliette, à Marseille, un ferry de la compagnie Corsica Linea, qui assure les liaisons entre le continent et l'île de Beauté, a été évacué après qu'une détonation a été ressentie par l'équipage alors que le navire était à quai.
D'après les premiers éléments de l'enquête, l'explosion serait due à un engin explosif datant de la Seconde guerre mondiale. Cette détonation n'a fait aucun dégâts, ni matériels ni humains, a précisé le procureur adjoint de Marseille, Jean-Jacques Fagni.
"On s'oriente vers une explosion accidentelle, on pense que c'est une munition - quel type de munition, on ne sait pas trop encore - qui doit dater de la seconde guerre, qui aurait explosé en profondeur au passage du bateau", a expliqué le magistrat.
Aucun dommage apparent sur le bateau
Seuls les membres d'équipage se trouvaient à bord du Jean Nicoli au moment de l'incident. Sur France 3 Provence-Alpes, deux agents d'entretien ont témoigné du bruit provoqué par l'explosion:
"J'étais en cabine, et il y a eu le bruit: "boum", on a senti quelque chose qui monte et descend", ont-ils expliqué.
Selon les premières vérifications faites par des plongeurs, le bateau n'a pas subi de dommages. Le procureur adjoint de Marseille a cependant précisé que l'exploitant devrait faire des vérifications techniques complémentaires afin de s'assurer du parfait état de marche du bâtiment.
De nombreux engins explosifs au large de Marseille
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes de l'explosion. "On a saisi la gendarmerie maritime", dont les plongeurs ont fait "les premières constatations qui semblent accréditer" l'hypothèse d'un vieil engin explosif, a précisé le parquet. "Au niveau des fonds marins, il y a des traces qui semblent accréditer une explosion sur le fond", a-t-on ajouté.
Au large de Marseille et même dans la ville, de nombreux engins explosifs datant de la Seconde guerre mondiale sont encore présents. Le préfet de police de Marseille a indiqué que des "mesures de sûreté" avaient été prises et que les autres quais allaient être inspectés.