Marseille : les habitants réticents à l'utilisation de la force

Avec quelque 14 morts depuis le début de l'année, la formule du procureur de la République de Marseille selon laquelle « la comptabilité macabre se poursuit » prend tout son sens. Les habitants restent cependant plutôt hostiles à une intervention musclée impliquant un recours à l'armée.

La violence à Marseille ne date pas d'hier. Si certains habitants déclarent "faire avec" et qu'aucun ne nie cette délinquance, une intervention de l'armée ne ferait, selon une opinion très répandue, qu'envenimer la situation. Une résidente du VIe arrondissement explique que cette violence n'épargne aucune partie de la ville. Le manque de moyens transparaît dans les propos des uns et des autres.

Marseille, une ville "plutôt paisible"

Alain Gardère, préfet délégué pour la défense et la sécurité à Marseille, n'est pas de cet avis. Il a affirmé vendredi matin au micro de RTL que le nombre de policiers était "suffisant" à Marseille, ville qui selon lui n'est pas "à feu ni à sang", mais "plutôt paisible". "Je persiste à dire que le nombre de policiers à Marseille est suffisant", a estimé ce haut fonctionnaire installé il y a un an par l'ex-ministre de l'Intérieur Claude Guéant dans la cité phocéenne.

Antoine Delpierre et Sabrina Gottlieb