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Police-Justice

Marne: "Papy Marcel" condamné à 10 ans de prison

La cour d'assises de la Marne a condamné Marcel Guillot, 93 ans, à 10 ans de prison pour le meurtre d'une octogénaire

La cour d'assises de la Marne a condamné Marcel Guillot, 93 ans, à 10 ans de prison pour le meurtre d'une octogénaire - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

A 93 ans, Marcel Guillot a été condamné vendredi à dix ans de réclusion pour avoir tué une octogénaire.

Marcel Guillot, 93 ans, surnommé "Papy Marcel", détenu le plus âgé de France, a été condamné vendredi par la cour d'assises de la Marne à dix ans de réclusion pour avoir tué une octogénaire par dépit amoureux, en 2011.

Jugé depuis mercredi pour "meurtre sur personne vulnérable", Marcel Guillot a été finalement reconnu coupable de "coups mortels sur personne vulnérable avec préméditation". Le président de la cour a expliqué que les jurés avaient "émis un doute sur sa conscience et sa volonté exacte de tuer au moment des faits".

"Aucun regret ni aucune compassion"

L'avocate générale avait requis vendredi en fin de matinée 18 ans de réclusion criminelle à l'encontre de Marcel Guillot, qui encourait la perpétuité.

"Il s'est rendu chez la victime en laissant exploser sa fureur, l'intention criminelle ne fait aucun doute", avait estimé la représentante du ministère public dans un court réquisitoire, fustigeant l'accusé qui n'a exprimé "aucun regret ni aucune compassion envers celle qu'il appelait pourtant son amie".

Le 7 décembre 2011, le corps de Nicole El Dib, 82 ans, qui présentait de nombreuses traces de coups violents et de strangulation, avait été retrouvé dans le ruisseau qui traverse sa propriété près du village de Saint-Gilles, au sud de Fismes (Marne).

Déni de l'accusé

Confondu par l'analyse ADN de traces de sang retrouvées sur sa montre abandonnée sur la scène de crime, le vieil homme avait expliqué devant les enquêteurs qu'il avait été humilié par la victime, pour qui il ressentait "un certain béguin", et qu'il s'était rendu chez elle de nuit pour lui infliger une correction.

Pendant le procès, Marcel Guillot, la plupart du temps isolé des débats par sa surdité, s'est muré dans le déni, répétant qu'il n'avait jamais frappé la victime qui s'était tuée toute seule en glissant sur un tapis avant de heurter une armoire.

"Je voulais savoir pourquoi elle refusait de me voir, (...) je ne comprends pas, on a toujours été bien ensemble. Je ne l'ai pas tapée, c'était ma petite amie", a-t-il seulement expliqué à la barre.