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Manif pour tous: Valls condamne des violences causées par "l'extrême droite"

Des affrontements avec les forces de l'ordre ont eu lieu dimanche aux Invalides à Paris

Des affrontements avec les forces de l'ordre ont eu lieu dimanche aux Invalides à Paris - -

Peu avant minuit les forces de l'ordre avaient sécurisé le périmètre tandis que 12 personnes ont été interpellées et conduites au commissariat du 8e arrondissement.

La tension est montée dimanche soir aux Invalides à Paris. Quelque 200 à 300 fauteurs de troubles ont lancé des projectiles, provoquant les forces de l'ordre et scandant des slogans hostiles aux journalistes et au gouvernement. Peu avant minuit, le calme était revenu et les forces de l'ordre avaient levé leur dispositif de sécurité.

Des personnes avec "le visage dissimulé" ont attaqué les forces de l'ordre aux Invalides, a affirmé le directeur de cabinet du préfet de police, Laurent Nunez, sur BFMTV. "C'est un comportement radical et ce sont des faits très graves", a-t-il poursuivi.

Douze personnes ont été interpellées et conduites au commissariat du 8e arrondissement, situé sous le Grand Palais, de l'autre côté de la Seine.

Le GUD revendique

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a lui condamné dans un communiqué "avec force" les violences, causées par "plusieurs centaines d'individus, pour la plupart issus de l'extrême droite et de la mouvance identitaire".

Sur BFMTV, Florian Philippot du Front national s'est demandé comment "après les avoir annoncées, Manuel Valls n'a pas pu empêcher les violences".

"La France aux Français!", scandaient plusieurs dizaines de manifestants. "Police et journalistes, à la solde de la juiverie internationale", lâchait l'un d'eux.

L'organisation d'extrême droite du GUD a elle revendiqué le "lancement des hostilités" sur son compte twitter.

#DirectManif C'est parti, le GUD a lancé les hostilités. Affrontements en ce moment-même avec la police aux... fb.me/2yvjGApOe
— GUD LYON (@gud_lyon) 26 mai 2013

Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés peu avant 20h30 rue de l'Université, face aux forces de l'ordre, en scandant "Ça va péter, ça va péter", "Dictature socialiste" ou "Journalistes collabos" alors que le cortège de la Manif pour tous était censé se dissoudre.

Des barrières en fer et des fumigènes ont été jetées sur les CRS et les gendarmes mobiles, ainsi que de nombreuses bouteilles de bière.

Harcelées par des opposants au mariage homosexuel qui n'hésitent pas à aller au contact, les forces de maintien de l'ordre ont parfois fait usage de gaz lacrymogènes pour se dégager, tandis que de petits mouvements de foule se déroulaient au rythme des charges et des contre-charges.


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S. A. avec AFP et Anna Moreau et Pauline Ranger