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Police-Justice

Mal-logement: des militants associatifs investissent un bâtiment vide à Paris et se font expulser

Une centaine de militants associatifs et syndicaux ont investi un bâtiment inoccupé à Paris pour dénoncer le mal-logement, avant d'être évacués par la police dimanche 26 février.

Une centaine de militants associatifs et syndicaux ont investi un bâtiment inoccupé à Paris pour dénoncer le mal-logement, avant d'être évacués par la police dimanche 26 février. - GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Une centaines de personnes ont occupé un bâtiment vacant près de la place de la République à Paris, avant d'être évacuées par la police. Elles voulaient dénoncer le mal-logement et interpeller les candidats à la présidentielle.

La police a évacué "dans le calme" ce dimanche les militants qui occupaient un bâtiment de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris. 

Dans l'après-midi, le collectif "Nos droits contre leurs privilèges" assurait que près de 400 personnes occupaient les locaux de la Chambre de commerce et d'industrie, rue Léon-Jouhaux dans le Xe arrondissement de Paris.

Une ambiance bon enfant

Selon la préfecture de police, 85 personnes sont entrés dans le lieu à 15h, avant une intervention des forces de l'ordre trois heures plus tard. Aux alentours de 19h30, une quinzaine de militants se trouvaient toujours sur le toit, en cours d'évacuation, dans une ambiance bon enfant, notamment avec une fanfare.

Mettre à l'abris des gens dans le besoin

L'occupation a été rendue publique ce dimanche, mais a commencé deux jours plus tôt, vendredi 24 février, selon France Info. 

Selon l'un des militants, ce bâtiment est vide depuis plusieurs années. "Notre but est double: fournir un logement à des gens dans le besoin et monter un QG de mobilisation pour le collectif", qui réunit notamment Attac, la CGT ou encore la FSU, explique-t-il.

"Au total, il y a une trentaine de familles sans logis dont une vingtaine d'enfants" a expliqué Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du collectif Droit au logement (DAL) qui a participé à la mobilisation.

Interpeller les candidats à l'élection présidentielle

"Nous sommes pacifiques, mais il va falloir qu'on trouve un autre endroit: il y aura d'autres opérations de ce type", a prévenu l'un des militants. 

Le porte-parole du DAL a pour sa part dit vouloir "se rappeler à la mémoire des candidats" à la présidentielle, en regrettant "que ces questions sociales ne soient pas traitées dans la campagne électorale".
M.P avec AFP