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Police-Justice

Main arrachée à Notre-Dame-des-Landes: 350 manifestants à Nantes en soutien à l'étudiant blessé

CRS et manifestants face-à-face à Notre-Dame-des-Landes

CRS et manifestants face-à-face à Notre-Dame-des-Landes - GUILLAUME SOUVANT / AFP

A Nantes, ainsi qu'à Paris, plusieurs centaines de personnes ont manifesté ce mercredi en soutien à l'étudiant ayant eu la main arrachée par une grenade à Notre-Dame-des-Landes.

Environ 350 personnes ont manifesté mercredi à Nantes en soutien à Maxime, étudiant qui a eu la main arrachée le 22 mai sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes par l'explosion d'une grenade, et pour réclamer l'interdiction de ce type de munitions. Le cortège s'est ébranlé vers 19H00 de la place du Bouffay, derrière deux banderoles proclamant "Après le glyphosate, la GLI-F4", du nom de la grenade qui a blessé l'étudiant, et "Désarmons la police", encadré de très près par les forces de l'ordre.

Un gant rouge

Arrivés devant la préfecture, les manifestants, la plupart arborant un gant de couleur rouge, symbole de la main arrachée, et tenant des pancartes montrant les blessures d'opposants sur la ZAD, ont été repoussés par les forces de l'ordre à coups de lance à eau et de grenades lacrymogènes.

Un manifestant a été blessé à l'oeil et évacué vers le CHU. Au moins trois personnes ont été interpellées alors que la manifestation semblait en voie de se disloquer. Depuis le lancement de l'opération d'expulsions à Notre-Dame-des-Landes, le 9 avril, les zadistes ont dénombré dans les rangs des opposants "plus de 330 blessés dont environ 25 ont été évacués vers" des hôpitaux, a indiqué une membre de "l'équipe medic de la ZAD".

Plusieurs rassemblements "pour la suspension définitive de toutes les grenades explosives" devaient avoir lieu mercredi en France. Après l'amputation de la main, une enquête pour blessures involontaires a été ouverte et confiée à la section de recherches d'Angers. L'inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) a été saisie.

300 personnes à Paris 

Toujours hospitalisé à Nantes, l'étudiant va déposer plainte "mardi ou mercredi prochain" pour violences volontaires ayant entraîné une incapacité permanente, a indiqué son avocat, Hervé Gerbi. Une cagnotte en ligne et "apolitique" a par ailleurs été lancée par ses amis.

A Paris, près de 300 personnes ont manifesté dans le calme devant l'Hôtel de ville derrière une banderole "l'Etat tire dans le tas, désarmons-le !". "On demande qu'on arrête de nous balancer des grenades dangereuses, offensives comme celle qui a tué Rémi Fraisse (jeune militant écologiste mort en 2014 à Sivens), mais aussi défensives comme la GLI-F4", a expliqué un orateur.

R.V. avec AFP