Magot du "gang des postiches": le tueur en série, Michel Fourniret, jugé en novembre
Michel Fourniret sera de retour devant la justice au mois de novembre prochain. Le tueur en série, déjà condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour cinq meurtres et deux assassinats, sera jugé du 13 au 16 novembre par la cour d'assises des Yvelines trente ans après l'assassinat de Farida Hammiche, l'épouse de son ancien co-détenu. Un crime perpétré afin de mettre la fin sur le magot du "gang des postiches", qui a été évalué à 31,5 millions d'euros.
L'affaire remonte aux années 80. A cette époque, une bande de braqueurs, toujours habillés en bourgeois, qui tiennent leur surnom des perruques et fausses moustaches qu'ils portent pour dissimuler leur identité, commettent une série de braquages en s'attaquant principalement aux salles des coffres des banques. Entre 1981 et 1986, ils ont opéré 27 attaques à Paris. Entre temps, le gang cache son butin en l'enterrant au cimetière de Fontenay-en-Parisis, dans le Val-d'Oise, derrière la tombe de l'ancien maire de la ville.
Un magot caché dans un cimetière
Michel Fourniret va entendre parler de ce magot au même moment. Entre 1984 et 1987, celui qui est surnommé "le monstre des Ardennes" est emprisonné pour une série de viols sur mineures. Il partage alors sa cellule avec Jean-Pierre Hellegouarch. Au terme d'un bouche à oreille, initié par l'un des membres du "gang des postiches", et d'une série de confidences derrière les barreaux, le Breton livre à Fourniret la cachette du trésor. Les deux hommes se mettent d'accord: le tueur en série doit transférer l'argent à un autre endroit, en échange d'une partie des 50 kilos de lingots et de pièces d'or dissimulés.
En 1988, la compagne d'Hellegouarch, Farida Hammiche, contacte Fourniret pour procéder à ce changement de cachette. En 2004, il va avouer avoir tué la jeune femme alors âgée de 30 ans après l'avoir attirée dans un guet-apens. Une fois l'or déterré, le duo l'avait caché au domicile de la jeune femme, à Vitry-sur-Seine. Le tueur n'aurait alors rien reçu en échange ou pas assez à son goût, selon les diverses versions données. Fourniret décide donc "de se servir lui-même", comme il l'a relaté aux enquêteurs en 2005.