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Police-Justice

Lorraine: 30 mois ferme pour la propriétaire d'un chenil sauvage

Chien en cage. (Illustration)

Chien en cage. (Illustration) - Kurt Siegfried - flickr - CC

Les animaux destinés à être vendus en dessous du prix du marché survivaient dans des conditions d'hygiène et de nutrition déplorables.

La propriétaire d'un chenil sauvage à Chambley en Meurthe-et-Moselle, qui détenait une centaine de chiens et chats vivant dans des conditions insalubres, a été condamnée à 30 mois de prison ferme mardi par le tribunal de Briey, a-t-on appris samedi auprès d'une association de défense des droits des animaux.

Poursuivie pour une série d'infractions concernant un élevage clandestin de chiens et de chats en récidive, cette femme, âgée d'une cinquantaine d'années, a été reconnue coupable et condamnée à 2 ans et demi de prison ferme avec mandat de dépôt par le tribunal correctionnel de Briey qui a suivi les réquisitions du parquet.

Une centaine de chiens et de chats maltraités

Le 20 novembre 2013, lors d'une perquisition à Chambley dans un ancien commerce de la prévenue transformé en chenil, les gendarmes avaient découvert une centaine de chiens et chats de race, qui vivaient "au milieu de leurs déjections et excréments, sans eau ni nourriture", selon Me Patrice Grillon, avocat de l'association Stéphane Lamart pour la défense des droits des animaux.

Les enquêteurs avaient découvert des chiens avec des colliers d'étranglement - des golden retriever, des chiots, un cocker américain décharné - et des chats de race - siamois, persans et chartreux - enfermés dans des cages, avait rapporté L'Est Républicain. Les animaux étaient destinés à être vendus à des sommes inférieures au prix du marché par le biais d'un site internet, selon le journal. Le tribunal a condamné la prévenue à la confiscation des animaux et à l'interdiction d'exercer une activité d'élevage et de garde. Elle devra verser 500 euros de dommages et intérêts à une association de défense des animaux, l'association Stéphane Lamart qui s'était constituée partie civile.

La prévenue, condamnée à deux mois de prison ferme en 2007 pour des faits similaires commis en 2002, a fait appel.

D. N. avec AFP