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Police-Justice

Lorient: l'adjointe de sécurité renseignait son ami dealer

L'adjointe de sécurité avait notamment prévenu son ami dealer de la présence d'agents des douanes sur certaines routes (photo d'illustration).

L'adjointe de sécurité avait notamment prévenu son ami dealer de la présence d'agents des douanes sur certaines routes (photo d'illustration). - Iroz Gaizka - AFP

Une adjointe de sécurité du commissariat de Lorient a été condamnée vendredi à douze mois de prison avec sursis pour avoir renseigné un dealer de drogue sur des opérations de police.

Une adjointe de sécurité, affectée au commissariat de Lorient (Morbihan) jusqu'à la découverte des faits début mars, a été condamnée vendredi soir à douze mois de prison avec sursis, notamment pour "violation du secret professionnel" en ayant transmis des informations à son ami dealer.

La jeune femme avait ainsi prévenu son ami de la présence de douaniers à un rond-point, de la garde à vue d'une connaissance commune ou de l'avis de recherches concernant un autre homme. Parallèlement, elle transportait son ami sur les lieux de livraison de drogues, ce dernier assurant "qu'elle ne voyait rien", étant donné la façon dont il dissimulait la drogue.

Son compagnon orchestrait le trafic

"Je reconnais lui avoir envoyé des messages mais je ne voyais pas le mal de le faire", a dit devant le tribunal correctionnel de Lorient la jeune femme de 24 ans, adjointe de sécurité depuis six ans et qui venait de passer l'examen écrit pour devenir policier titulaire. 

Quatre hommes, âgés de 25 à 30 ans, étaient également poursuivis dans le cadre de cette affaire, dont le compagnon de l'ex-adjointe de sécurité, soupçonné d'orchestrer le trafic depuis leur domicile. Les enquêteurs y avaient saisi plusieurs centaines de grammes de drogues, notamment de la cocaïne et de la MDMA (amphétamine), ainsi que 5.000 euros en espèces et un fusil à canon scié.

Le compagnon a été condamné à 30 mois de prison ferme et un autre prévenu à 18 mois. Les deux derniers ont écopé de peines de sursis. La jeune femme, contre laquelle la procureure avait requis une peine allant de 12 à 18 mois de prison avec sursis, ne pourra plus intégrer la police.

H. M. avec AFP