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Police-Justice

Loire: une femme mise en examen pour le meurtre de sa co-détenue

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Photo d'illustration - Sébastien Bozon / AFP

Une femme suspectée d'avoir tué sa co-détenue en l'étranglant lundi à la prison de La Talaudière dans la Loire a été mise en examen ce mercredi. Suivie sur le plan psychiatrique, elle doit être placée en détention provisoire à la prison de Lyon-Corbas pourvue d'un service médico-psychologique.

Une femme suspectée d'avoir étranglé sa co-détenue à la prison de La Talaudière, dans la Loire, a été mise en examen mercredi pour meurtre par un juge d'instruction, a appris l'AFP auprès du parquet de Saint-Etienne. Cette femme de 30 ans, sous tutelle et suivie sur le plan psychiatrique, purgeait depuis mars 2019 une peine de cinq ans d'emprisonnement pour dégradations de biens par moyens dangereux, prononcée après trois précédentes condamnation pour dégradations de voitures et de poubelles par incendies.

La responsabilité pénale au centre des débats 

Elle avait notamment mis le feu à des véhicules stationnés en sous-sol du palais de justice de Roanne. Le procureur de la république de Saint-Etienne, David Charmatz, a indiqué au cours d'une conférence de presse que cette femme allait être placée en détention provisoire à la prison de Lyon-Corbas qui possède un service médico-psychologique.

Le magistrat a admis qu'allait "se poser la question la responsabilité de cette jeune femme, qui avait été considéré comme altérée lors de son jugement de mars dernier". Dans le cas contraire, "elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour meurtre commis en état de récidive légale", a-t-il ajouté.

Au cours de sa garde-à-vue, la meurtrière présumée a reconnu avoir violemment agressé sa co-détenue lundi vers 23h30, "pour un motif peu clair". "Peut-être le désir d'être placée à l'isolement", a avancé le chef du parquet stéphanois. Après l'avoir frappée à la tête avec une poêle, elle lui a entaillé le cou avec une lame de rasoir, puis l'a étranglée avec un drap déchiré, avant d'alerter les surveillants en disant avoir découvert le corps sans vie au pied de son lit. Aucun incident n'avait jusqu'alors été noté entre les deux femmes.

C'est l'autopsie pratiquée mardi à l'Institut médico-légal de Saint-Etienne qui a permis de déterminer les causes du décès de cette femme de 58 ans qui purgeait une peine de 20 ans de réclusion criminelle pour parricide. Il s'agit du premier meurtre connu dans le quartier femme de ce centre pénitentiaire depuis son ouverture en 1968, a précisé le magistrat. 

R.V. avec AFP