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Police-Justice

Les surveillants de prisons réclament des revalorisations de salaires

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Des surveillants pénitentiaires de plusieurs prisons de France ont bloqué ce mercredi matin l'accès à l'établissement, pour la cinquième fois, en deux semaines. Ils réclament de meilleurs salaires et des recrutements de personnels, à quatre jours du premier tour de l'élection présidentielle.

Ce mouvement de revendications avait débuté le 4 avril, à l'appel de deux syndicats, FO et CGT, dénonçant la dégradation de leurs conditions de travail, du fait notamment des records de surpopulation carcérale.

Depuis, les actions se sont multipliées notamment devant le centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne). Plusieurs dizaines de surveillants ont bloqué l'accès à la prison, tout en laissant passer le personnel, avant d'être délogés vers par la police, sans violence, selon des sources syndicale et policière. "Nous avons entreposé des palettes et des pneus sur la route, mais sans y mettre le feu", a précisé David Mahieux, délégué FO.

Près de Lille, les personnels avaient innové devant la prison de Sequedin: "Un mini-camping, avec des tentes, des tonnelles et un barbecue, sera installé jusqu'à jeudi matin et plusieurs personnes vont passer la nuit devant la prison", annonçait Yannick Lasserre, représentant FO.

Les établissements ont également été bloqués temporairement à Douai (Nord), à Argentan (Orne), à Neuvic (Dordogne), Eysses (Lot-et-Garonne) ainsi qu'à Gradignan (Gironde), où une trentaine de surveillants de la maison d'arrêt ont élevé des barricades de palettes auxquelles ils ont mis le feu.

Les surveillants de la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré, sur l'île de Ré (Charente-maritime) prévoyaient de mettre en place jeudi matin un barrage filtrant à l'entrée de l'île pour protester contre la suppression de sept postes et la fermeture de deux miradors.