Les policiers de la BAC réclament des armes lourdes

Face aux nouvelles méthodes des délinquants, deux syndicats de police demandent à ce qu'on équipe les fonctionnaires de la BAC d'un nouvel armement. Devant les très gros calibres des malfaiteurs, les policiers ne font plus le poids, disent-ils.

Le syndicat de gardiens de la paix Alliance et le SNOP (officiers de police) exigent que des fusils à pompe soient fournis immédiatement aux policiers des Brigades Anti Criminalité (BAC), en attendant un nouvel armement prévu l'année prochaine et « pouvant faire face aux armes de très gros calibres des délinquants ».

«Nos 9 mm ne suffisent pas face à une kalachnikov»

Selon eux, l'équipement actuel des foncionnaires n'est plus adapté à celui des malfaiteurs auxquels ils font face. Ils rappellent qu'un policier se trouve toujours entre la vie et la mort après une fusillade fin novembre à Vitrolles (Bouches-du-Rhône). Il y a encore un an, les BAC pouvaient utiliser des fusils à pompe pour certaines missions et à condition d'avoir suivi une formation spéciale. Mais depuis, la réduction des moyens a entraîné la quasi-disparition des ces armes. L'année prochaîne, il est bien prévu l'arrivée de fusils d'assaut HK G36 de calibre 5.56. Mais d'ici-là, disent-ils, « nos 9 mm ne suffisent pas face à une Kalachnikov. Il nous faut des armes précises, puissantes et qui impressionnent. A 150 mètres, en légitime défense, on peut viser et on peut faire des dégâts à une bagnole », estime ainsi Frédéric Lagache, d'Alliance.