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Police-Justice

Les policiers appelés à la discrétion sur les réseaux sociaux

Les autorités françaises ont récemment rappelé les policiers à leur obligation de discrétion et au respect du secret professionnel lorsqu'ils utilisent des réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter. /Photo d'archives/REUTERS/Mario Anzuoni

Les autorités françaises ont récemment rappelé les policiers à leur obligation de discrétion et au respect du secret professionnel lorsqu'ils utilisent des réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter. /Photo d'archives/REUTERS/Mario Anzuoni - -

PARIS (Reuters) - Les autorités françaises ont récemment rappelé les policiers à leur obligation de discrétion et au respect du secret professionnel...

PARIS (Reuters) - Les autorités françaises ont récemment rappelé les policiers à leur obligation de discrétion et au respect du secret professionnel lorsqu'ils utilisent des réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter.

Dans une note de service, le directeur de la police nationale, Frédéric Péchenard, explique que les données personnelles qui y figurent les exposent à des actions de malveillance du fait même de leur profession.

Il rappelle que les contenus postés ne doivent porter atteinte en rien à la réputation de la police et que tout manquement à la déontologie est "passible de poursuites pénales et disciplinaires".

Le "patron" de la police invite les policiers ayant accès à des données classifiées ou bénéficiant d'une habilitation "secret défense" à être encore plus vigilants.

Ces derniers, par leur présence sur les réseaux sociaux, "s'exposent à des tentatives d'approche par des services de renseignement étrangers", avance-t-il.

Dans un communiqué, le syndicat de police Alliance se félicite de cette initiative tout en soulignant "l'intérêt" social de tels réseaux pour les policiers, qui les utilisent souvent comme des "soupapes" pour évacuer la pression.

"Il arrive souvent que des policiers, leurs conjoints et leurs enfants, soient l'objet de la vindicte de malfaisants, dès lors que sont connus leur qualité, leur nom ou leur adresse personnelle", écrit-il.

Le syndicat rappelle que chaque année, plusieurs policiers menacés de mort doivent être mutés, à l'image des fonctionnaires mis en cause lors des violences de Grenoble l'été dernier.

Néanmoins, Alliance estime qu'au-delà des règles de prudence, il ne saurait être question d'interdire aux policiers l'usage des réseaux sociaux.

Ces outils de communication "agissent indéniablement comme une 'soupape' pour nombre de policiers confrontés quotidiennement à une pression hiérarchique insidieuse, à des violences récurrentes", assure-t-il.

Gérard Bon, édité par Jean-Baptiste Vey