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Les patrons des centrales EDF parlent d'injustice sur Fessenheim

Les directeurs des centrales nucléaires d'EDF en France estiment que la fermeture fin 2016 de Fessenheim, dans le Haut-Rhin (photo) constitue "une profonde injustice", selon un courrier révélé jeudi par Le Figaro. /Photo d'archives/REUTERS/Vincent Kessler

Les directeurs des centrales nucléaires d'EDF en France estiment que la fermeture fin 2016 de Fessenheim, dans le Haut-Rhin (photo) constitue "une profonde injustice", selon un courrier révélé jeudi par Le Figaro. /Photo d'archives/REUTERS/Vincent Kessler - -

PARIS (Reuters) - Les directeurs des centrales nucléaires d'EDF en France estiment que la fermeture de Fessenheim (Haut-Rhin) fin 2016 constitue...

PARIS (Reuters) - Les directeurs des centrales nucléaires d'EDF en France estiment que la fermeture de Fessenheim (Haut-Rhin) fin 2016 constitue "une profonde injustice", selon un courrier révélé jeudi par Le Figaro.

Dans cette lettre de soutien aux salariés de la centrale alsacienne, après l'annonce vendredi par François Hollande de sa fermeture, les directeurs de toutes les autres centrales en exploitation jugent que "cette décision crée une profonde incertitude sur le projet industriel d'EDF pour son parc nucléaire".

"Le caractère soudain de l'annonce de la fermeture de Fessenheim en décembre 2016 suscite incompréhension et émotion au sein des équipes qui travaillent dans nos centrales. Nous, directeurs des centrales nucléaires françaises, nous ressentons que cette décision peut être vécue par tous comme une profonde injustice", écrivent-ils.

La décision annoncée par la président de la République "jette également un doute sur l'emploi et le développement économique pour nos territoires, en commençant par le territoire alsacien", ajoutent-ils.

En une de son édition de vendredi, le quotidien Les Echos évoque de son côté une étude du cabinet Syndex commandée par le comité central d'entreprise d'EDF qui évalue l'impact de la fermeture de Fessenheim à 2.200 postes directs, indirects et induits, sur la zone de Colmar et de Mulhouse.

Le ministre du Travail, Michel Sapin, a voulu rassurer dimanche les syndicats qui craignent les conséquences sociales de la fermeture de Fessenheim en déclarant que le démantèlement de la centrale nucléaire représentait un "chantier considérable" créateur d'emplois.

La fermeture de cette centrale est demandée depuis longtemps par les mouvements antinucléaires, qui soulignent qu'elle est située sur une zone sismique et inondable.

EDF estime au contraire qu'elle est l'une des plus sûres de France car elle vient de subir une inspection décennale et bénéficie donc des dernières améliorations en matière de sécurité. Dotée de deux réacteurs de 900 mégawatts, la centrale a été mise en service en 1977.

Benjamin Mallet