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Police-Justice

Les parents d'Arthur Noyer espèrent "avoir la vérité" lors du procès de Nordahl Lelandais

Cécile et Didier Noyer, à Bourges (Cher), en février 2020.

Cécile et Didier Noyer, à Bourges (Cher), en février 2020. - GUILLAUME SOUVANT / AFP

À quelques jours du procès de Nordahl Lelandais pour le meurtre de leur fils, Cécile et Didier Noyer se sont confiés au Parisien. Ils ont hâte que "la justice soit rendue", mais n'attendent rien du meurtrier présumé de leur fils.

Dans moins d'une semaine, ils feront face à l'homme présenté comme le responsable de la mort de leur fils. Cécile et Didier Noyer, les parents d'Arthur, l'une des victimes présumées de Nordahl Lelandais, se confient dans Le Parisien ce mardi, à une semaine du procès devant la cour d'assises de Savoie. Combatifs, ils ont hâte que "la justice soit rendue", mais n'attendent rien du meurtrier présumé de leurs fils.

Faire face au "déni" de Lelandais

À partir de lundi, Nordahl Lelandais comparaît à Chambéry pour le meurtre d'Arthur Noyer. Âgé de 23 ans, le jeune homme avait été porté disparu en avril 2017. L'ancien maître-chien a reconnu l'avoir pris en stop à la suite d'une soirée et assure qu'il est mort de façon accidentelle à la suite d'une bagarre. Une thèse à laquelle ne croit absolument pas les parents de la victime:

"J’ai la conviction que c’est un assassin. Même s'il est dans le déni ou la minoration des faits. (...) Et nous respecterons le jugement populaire même s’il peut ne pas nous satisfaire", réagit Didier Noyer, avant d'ajouter: "Nous sommes persuadés qu’il y a eu une forme de préméditation."

Et sa femme de poursuivre: "On espère avoir la vérité durant ce procès." Les deux parents refusent aujourd'hui de prononcer le nom de Nordahl Lelandais:

"Je l’appelle 'l’autre' et je continuerai à l’appeler 'l’autre' jusqu’à ce qu’il soit éventuellement touché par une sorte de grâce et qu’il admette qu’il est réellement l’assassin de notre fils. Il pourra alors prendre une dimension un peu plus humaine", se justifie le père d'Arthur.

"On a pris perpétuité"

Depuis quatre ans, les proches d'Arthur tentent de continuer à vivre, malgré le poids de la douleur et de la colère contre l'ancien maître-chien:

"Il a brisé notre vie, celle de notre deuxième fils Quentin. Il a brisé la vie de tous les copains d’Arthur. On a essayé de rester digne pendant ces dernières années. Mais on a pris perpétuité. Si 'l’autre' pouvait au minimum prendre aussi perpétuité, ce serait peut-être pas mal."

Didier et Cécile Noyer ont aussi des pensées pour d'autres parents: ceux de la petite Maëlys, tuée en août 2017. Dans ce dossier, Nordahl Lelandais a été renvoyé devant les assises de l'Isère pour enlèvement, séquestration et meurtre de cette fillette de 8 ans, lors d'un mariage dans la salle des fêtes de Pont-de-Beauvoisin.

"On sait ce que ses parents ont pu endurer. Ils sont comme nous. Les deux affaires sont liées par le même assassin. Maëlys ne sera donc pas loin durant ce procès."

Le procès du meurtrier présumé de Maëlys pourrait avoir lieu au cours du premier trimestre 2022.

Esther Paolini Journaliste BFMTV