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Police-Justice

Les panneaux signalant les radars vont bien disparaître

Lors d'un déplacement dans l'Isère avec François Fillon, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a déclaré que les panneaux signalant la présence de radars fixes auraient bientôt tous disparu des routes de France et qu'ils ne seraient pas systématiquemen

Lors d'un déplacement dans l'Isère avec François Fillon, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a déclaré que les panneaux signalant la présence de radars fixes auraient bientôt tous disparu des routes de France et qu'ils ne seraient pas systématiquemen - -

LA MURE, Isère (Reuters) - Les panneaux signalant la présence de radars fixes auront bientôt tous disparu des routes de France et ne seront pas...

LA MURE, Isère (Reuters) - Les panneaux signalant la présence de radars fixes auront bientôt tous disparu des routes de France et ne seront pas systématiquement remplacés par des radars pédagogiques, a déclaré lundi Claude Guéant.

Le mois dernier, face à la fronde des députés UMP et en plein couac de communication du gouvernement sur un sujet particulièrement sensible, le ministre de l'Intérieur avait annoncé que le démontage des fameux panneaux était suspendu, le temps d'engager des concertations dans les départements.

Ces concertations sont désormais terminées et le démontage des panneaux a repris dans plusieurs départements, provoquant la colère des automobilistes, qui accusent le gouvernement de se servir des radars avant tout pour remplir les caisses de l'Etat.

"Ce qui est clair, c'est qu'on va enlever progressivement tous les panneaux fixes qui signalent l'existence des radars", a dit Claude Guéant lors d'un déplacement dans l'Isère avec François Fillon, qui s'était montré inflexible sur ce dossier.

"Ces panneaux seront enlevés à mesure que nous mettrons en place des moyens d'information supplémentaires sur les zones dangereuses, notamment les radars pédagogiques", a-t-il ajouté.

Tout panneau ne sera toutefois pas remplacé par un de ces radars pédagogiques qui signalent leur vitesse aux automobilistes, a-t-il précisé. Il appartiendra en outre aux départements de décider de leur implantation.

"Le Premier ministre l'a déclaré, il n'y a plus d'information systématique avec les panneaux signalant l'existence des radars fixes", a poursuivi Claude Guéant.

"Ce qui est à la discrétion des départements, c'est le lieu où l'on implante les radars pédagogiques", a-t-il ajouté.

"Les panneaux fixes étaient systématiquement à 400 mètres des radars. Maintenant, c'est aléatoire. Ça peut être un ou deux kilomètres avant. Ça peut être cinq kilomètres après, aussi."

INCOHÉRENCES

Lors de la fronde à l'Assemblée, les parlementaires avaient cru comprendre, de la bouche de Claude Guéant, que chaque panneau signalant un radar fixe serait remplacé par un radar pédagogique.

Les députés du parti majoritaire avaient dénoncé dans cette affaire les incohérences du gouvernement. Quelque 80 d'entre eux avaient écrit une lettre de protestation au Premier ministre pour lui demander de revenir sur sa décision de supprimer les panneaux indiquant les radars.

Les accidents de la route tuent environ 4.000 personnes chaque année en France. Après des chiffres d'avril catastrophiques avec 355 morts, soit près de 20% d'augmentation par rapport au même mois l'an dernier, le gouvernement avait jugé qu'il était urgent de réagir.

Mais il a touché une corde sensible. L'affaire des radars n'a pas simplement mécontenté l'opinion, elle a menacé de virer à la crise politique et fait dire à certains que François Fillon avait perdu la confiance des députés UMP, longtemps considérés comme son plus fidèle soutien.

Un mois plus tard, les députés semblent avoir perdu la partie. Quant à Claude Guéant et François Fillon, ils tiennent désormais clairement le même discours.

"Nous avons le devoir de continuer la lutte pour assurer la sécurité de nos concitoyens sur les routes et la sécurité, c'est d'abord le respect des limitations de vitesse", a ainsi déclaré lundi le Premier ministre.

Il a ajouté qu'il n'était pas question d'assouplir les règles pour les automobilistes obligés d'aligner les kilomètres pour raisons professionnelles.

"J'entends les critiques de ceux qui sont souvent confrontés aux contrôles parce qu'ils roulent beaucoup mais les règles sont les mêmes pour tout le monde et elles doivent être respectées parce qu'elles sauvent des vies", a-t-il dit.

Patrick Vignal, édité par Yves Clarisse