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Police-Justice

Les mortiers d'artifice, une arme de plus en plus utilisée pour viser les forces de l'ordre

Ces engins pyrotechniques ont notamment été utilisés pour attaquer le commissariat de Champigny-sur-Marne ce samedi.

Ce samedi soir, une quarantaine de personnes ont attaqué le commissariat de Champigny-sur-Marne, dans le Val-d'Oise, en utilisant des mortiers d'artifice. Ces engins pyrotechniques, dont l'usage a été détournée pour en faire une arme, sont de plus en plus utilisés lors de rixes entre bandes rivales ou pour s'en prendre aux forces de l'ordre.

Le 12 septembre dernier, des tirs de mortiers avaient ainsi éclaté en pleine journée dans le 19e arrondissement de la capitale, dans le quartier de Belleville. La scène, filmée, avait été partagée de nombreuses fois sur les réseaux sociaux.

C'est devenu une arme "à la mode" parmi les délinquants, selon Stanislas Gaudon, secrétaire national du Syndicat Alliance nationale, interrogé sur notre antenne. "Pour cause, on peut en acheter facilement dans les commerces. Il n'y a aucun contrôle."

"Pour eux, c'est d'autant plus intéressant qu'avec ces mortiers, ils peuvent lancer des boules de feu en se maintenant à distance, donc sans être inquiétés ou reconnus", poursuit-il.

Des images spectaculaires

Avant d'être allumés, ces mortiers se présentent comme des tubes en plastique ou en métal dans lequel l'artifice est placé. Une fois allumés, ils assurent cependant des images spectaculaires avec des artifices jaillissant de toute part. Des images qui sont recherchées par ces délinquants, selon Christophe Soullez, directeur de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), interrogé par La Croix.

"Ils savent que ces images très spectaculaires feront le tour de ces réseaux mais aussi des chaînes d’information continue", exlique-t-il.

Présent dimanche soir au commissariat de Champigny-sur-Marne, Gérald Darmanin a annoncé dans la foulée l'intention d'interdire la vente au public des mortiers d'artifice qui seront considérés comme des "armes par destination".

Cyrielle Cabot Journaliste BFMTV