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Police-Justice

Les Français toujours aussi dangereux au volant

50% des automobilistes reconnaissent rouler à 65 km/h en ville, au lieu des 50 autorisés

50% des automobilistes reconnaissent rouler à 65 km/h en ville, au lieu des 50 autorisés - -

Excès de vitesse, feux grillés, clignotants oubliés… une majorité de Français reconnaissent qu’ils sont souvent imprudents sur la route.

Le comportement des Français au volant n'évolue pas. C'est ce qui ressort du baromètre annuel TNS Sofres pour Axa publié ce mercredi. Deux enseignements majeurs : l'insécurité routière est toujours fortement ressentie, notamment en ville, et la fatigue au volant est sous-estimée.

On passe au orange, on oublie son clignotant…

33% des Français disent ne pas se sentir en sécurité en ville. Et pour cause, nous sommes loin d'être des modèles au volant… Par exemple, les trois quarts d'entre nous disent ne pas s'arrêter au feu orange, comme Louis, automobiliste en région parisienne, qui estime que les campagnes de prévention « ne [lui] servent à rien. Je n’ai perdu qu’un point, en 26 ans de permis. Parfois, je passe au orange, presque au rouge, parce que je suis pressé – je travaille dans le nettoyage de vitres et je cours dans Paris. »
Autre comportement à risque largement répandu : doubler ou tourner sans mettre le clignotant. Là, un conducteur sur deux ne respecte pas le code de la route. Pour la vitesse aussi, il y a encore des progrès à faire, puisque 50% des automobilistes reconnaissent rouler à 65 km/h en ville, au lieu des 50 autorisés.

Et tout le paradoxe selon cette étude, c’est que nous savons bien que toutes ces infractions sont dangereuses, mais nous les commettons quand même. Même phénomène pour la fatigue au volant : 9 Français sur 10 ont conscience qu'elle entraîne une baisse de la vigilance et pourtant un conducteur sur 3 avoue conduire 4 ou 5 heures d'affilée sans faire de pauses.

« Faire des campagnes choquantes »

Mohammed, 24 ans, chauffeur de bus à Paris, en est convaincu : « les Français ne sont pas de bons conducteurs. Dans les autres pays, les gens font plus gaffe aux feux, à la signalisation, tandis que sur Paris, c’est n’importe quoi ! Il faut choquer. Quand ça choque, ça marche. Il faut faire comme les pubs chocs anti-alcool ».