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Police-Justice

Les enquêtes sur Bettencourt transférées à Bordeaux

La Cour de cassation a ordonné mercredi le transfert de Nanterre à Bordeaux de toutes les enquêtes concernant l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt. /Photo d'archives/REUTERS/Stéphane Mahé

La Cour de cassation a ordonné mercredi le transfert de Nanterre à Bordeaux de toutes les enquêtes concernant l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt. /Photo d'archives/REUTERS/Stéphane Mahé - -

PARIS (Reuters) - La Cour de cassation a ordonné mercredi le transfert de Nanterre (Hauts-de-Seine) à Bordeaux de toutes les enquêtes concernant...

PARIS (Reuters) - La Cour de cassation a ordonné mercredi le transfert de Nanterre (Hauts-de-Seine) à Bordeaux de toutes les enquêtes concernant l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt.

La plus haute juridiction française n'a pas suivi l'avis du parquet général, qui demandait un transfert à Paris en soulignant notamment que tous les protagonistes habitent en région parisienne et que la police judiciaire parisienne a déjà traité jusqu'ici les enquêtes.

Ce "dépaysement" pour "bonne administration de la justice" fait suite à un affrontement public entre le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, et la juge de ce tribunal, Isabelle Prévost-Desprez, le premier ayant lancé une enquête de police sur la seconde après des "fuites" dans la presse.

Ce conflit familial devenu scandale politique comprend désormais de nombreux volets.

L'aspect visant un abus de faiblesse présumé, qui est transféré au tribunal correctionnel de Bordeaux, concerne les dons d'environ un milliard d'euros faits par Liliane Bettencourt entre 2002 et 2007 à un photographe, François-Marie Banier.

L'information judiciaire portant notamment sur les soupçons de "trafic d'influence" et de "financement illicite de parti politique" pesant sur l'ex-ministre du Travail Eric Woerth est transmise au niveau de l'instruction. Un ou plusieurs juges devront être désignés.

L'enquête ouverte par le procureur Courroye contre Isabelle Prévost-Desprez pour violation du secret de l'enquête, actuellement à Versailles, sera aussi traitée par un juge d'instruction.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse