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Police-Justice

Les avertisseurs de radars sont de retour

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Face à la pression des fabricants de GPS, le ministère de l'Intérieur a accepté que les automobilistes soient à nouveau informés de la position des radars sur leur appareil, selon Auto-Plus. Le conducteur sera prévenu des «zones dangereuses» dans lesquels il y a un radar. Explications...

Face à la polémique sur l’interdiction des avertisseurs de radars à bord des voitures, les pouvoirs publics ont fini par reculer. Selon l’hebdomadaire Auto Plus, les fabricants de GPS (Global Positioning System) vont de nouveau intégrer dans leur produit des avertisseurs, non pas de radars, mais de "zones dangereuses". Un changement de vocabulaire qui ne change rien dans les faits.
Un décret paru en janvier dernier interdisait clairement ces avertisseurs. Après la parution du décret, les GPS ne signalaient plus rien, mais après de longues discussions avec les pouvoirs publics, les fabricants ont obtenu le droit d'avertir de nouveau les automobilistes.

Une zone de danger = un radar

Il n'y aura pas, comme avant, le petit logo du radar qui apparaitra, mais l'indication d'une "zone de danger", qui correspond clairement à une zone où se trouvent les radars, qu'ils soient fixes ou mobiles. Les explications d’Arnaud Péderon, directeur marketing chez TomTom (50% du marché des GPS) : « Avant les décrets, on avait l'emplacement précis du radar sur les GPS. Puis plus rien. Aujourd'hui, on va avertir l’automobiliste 500 m avant l'entrée de la zone. Ensuite on va matérialiser visuellement le fait que le radar est dans cette zone dite dangereuse, sans préciser toutefois sa position exacte. Cette zone sera de 4km sur une autoroute, 2 km sur les nationales ou départementales, et de 300 m lorsqu'on est en ville. Aujourd'hui, clairement, une zone de danger c'est une zone où il y a un radar ».

« Quand on est un homme politique, on a peur »

Chantale Périchon, la présidente de la ligue contre la violence routière, dénonce une reculade et ne décolère pas : « Depuis le début les fabricants d'avertisseurs de radars cherchent à gruger le ministère de l'Intérieur (…). Nous sommes devant un ministère de l'Intérieur qui a voulu prendre en charge la sécurité routière et qui s'en est montré totalement incapable. Il vaut mieux ne rien faire que de montrer finalement que quand on est un homme politique, on a peur, et on recule à chaque fois que les gens grondent ».

La Rédaction avec Thomas Chupin