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Police-Justice

Leclerc condamné pour publicité mensongère

Le groupement d'achat des centres Leclerc a été condamné jeudi à Colmar (Haut-Rhin) pour publicité comparative mensongère concernant les produits de parapharmacie sur son site internet "sesoignermoinscher.com". Ce jugement est susceptible d'appel. /Photo

Le groupement d'achat des centres Leclerc a été condamné jeudi à Colmar (Haut-Rhin) pour publicité comparative mensongère concernant les produits de parapharmacie sur son site internet "sesoignermoinscher.com". Ce jugement est susceptible d'appel. /Photo - -

STRASBOURG (Reuters) - Le groupement d'achat des centres Leclerc a été condamné jeudi à Colmar (Haut-Rhin) pour publicité comparative mensongère...

STRASBOURG (Reuters) - Le groupement d'achat des centres Leclerc a été condamné jeudi à Colmar (Haut-Rhin) pour publicité comparative mensongère concernant les produits de parapharmacie sur son site internet "sesoignermoinscher.com".

Ce jugement, qui est susceptible d'appel, ajoute un épisode à la guérilla que mènent depuis cinq ans les pharmaciens d'officine contre les centres Leclerc avec deux autres procès gagnés en première instance par Univers Pharmacie, qui regroupe des pharmaciens indépendants, et perdus à chaque fois en appel.

Cette fois, la centrale de distribution Leclerc est condamnée à verser 200.000 euros de dommages et intérêts à Univers pharmacie, 60.000 euros à l'Union des groupements de pharmaciens d'officine (UDGPO), syndicat auquel il est affilié.

Les deux organismes avaient saisi le tribunal de grande instance de Colmar du fait du caractère à leurs yeux erroné et calomnieux d'une étude présentant les produits vendus par Leclerc comme moins chers que ceux des grandes surfaces concurrentes ou des groupements de pharmaciens.

Le Galec, Groupement d'achats des centres Leclerc, avait d'ailleurs retiré ces derniers de l'étude après avoir admis des erreurs dans l'élaboration du panel où des pharmaciens apparaissaient à tort comme membres d'Univers pharmacie.

Le tribunal sanctionne le caractère peu fiable de l'échantillon et conteste également la méthodologie qui permettait à Leclerc de faire apparaître ses espaces de parapharmacie comme "32,5%" moins cher que les officines.

Le jugement souligne que l'étude, qui est toujours en ligne, ne portait que sur 116 des 7.000 produits vendus chez Leclerc. Il ne s'agit pas de produits parapharmaceutiques usuels mais de ceux concernés par une offre promotionnelle chez Leclerc souligne le juge.

Ces manquements à l'objectivité, estime le tribunal, sont de nature à "altérer le comportement économique du consommateur" et constituent "un procédé de dénigrement" envers les pharmaciens.

Gilbert Reilhac, édité par Gilles Trequesser