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Police-Justice

Le second procès Clearstream devrait se tenir au printemps 2011

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PARIS (Reuters) - Le procès en appel de l'affaire Clearstream, où sera rejugé l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, devrait se tenir au printemps 2011, un an avant la présidentielle de 2012, a dit une source judiciaire.

Le mois d'avril pourrait être retenu lors de la fixation définitive de la date de ce procès très sensible, a précisé un haut magistrat qui n'a pas souhaité être identifié.

La formation et le magistrat qui dirigeront cette audience n'ont pas encore été choisis. L'audience se déroulera donc un an avant la présidentielle, où Dominique de Villepin pourrait être candidat contre Nicolas Sarkozy.

Le jugement devrait être rendu à l'été 2011.

En première instance, le 28 janvier 2010, Dominique de Villepin a été relaxé de l'accusation de "complicité de dénonciation calomnieuse" dans cette affaire qui vise une manipulation des fichiers bancaires ayant servi à porter de fausses accusations contre des centaines de personnalités, dont Nicolas Sarkozy, en 2004.

Le parquet, qui avait requis 18 mois de prison avec sursis et 45.000 euros d'amende contre lui, a fait appel, accusant Dominique de Villepin d'être l'instigateur du complot.

Nicolas Sarkozy, partie civile au premier procès, n'a pas fait appel et ne sera donc pas représenté.

Plusieurs de ses proches, dont les noms figuraient aussi sur les faux listings Clearstream, devraient en revanche l'être, comme le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux et le conseiller présidentiel Pierre Charron.

Seront aussi rejugés l'ancien vice-président d'EADS Jean-Louis Gergorin et l'informaticien Imad Lahoud, condamnés respectivement en première instance à 15 et 18 mois de prison ferme, avec 40.000 euros d'amende chacun.

Les fausses listes de comptes imputant à des personnalités la détention d'argent sale à l'étranger ont été fabriquées fin 2003. Imad Lahoud les a remises à Jean-Louis Gergorin, qui les a fait connaître à Dominique de Villepin.

Ce sont les manoeuvres imputées à ce dernier lorsqu'il était ministre des Affaires étrangères (2002-2004) puis de l'Intérieur (2004-2005), en particulier les enquêtes demandées au général Philippe Rondot et aux services spéciaux, qui sont l'objet du procès.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse