BFMTV
Police-Justice

Le "roi de l'évasion" condamné, son ex-avocat acquitté

L'ex-"roi de l'évasion" Antonio Ferrara, jugé en appel à Paris pour avoir pris la fuite après une attaque en 2003 contre la prison de Fresnes (Val-de-Marne), a été condamné vendredi soir à douze ans de réclusion, contre 17 ans en première instance. /Photo

L'ex-"roi de l'évasion" Antonio Ferrara, jugé en appel à Paris pour avoir pris la fuite après une attaque en 2003 contre la prison de Fresnes (Val-de-Marne), a été condamné vendredi soir à douze ans de réclusion, contre 17 ans en première instance. /Photo - -

PARIS (Reuters) - L'ex-"roi de l'évasion" Antonio Ferrara, jugé en appel à Paris pour avoir pris la fuite après une attaque en 2003 contre la...

PARIS (Reuters) - L'ex-"roi de l'évasion" Antonio Ferrara, jugé en appel à Paris pour avoir pris la fuite après une attaque en 2003 contre la prison de Fresnes (Val-de-Marne), a été condamné vendredi soir à douze ans de réclusion, contre 17 ans en première instance.

Son ancien avocat, Karim Achoui, conseil de plusieurs figures du "milieu", a été acquitté, a-t-on appris au parquet général. Accusé d'avoir participé aux préparatifs d'évasion, il avait été condamné en première instance à sept ans de prison puis écroué 50 jours, avant d'être remis en liberté.

Cinq des complices présumés de Ferrara ont en revanche été condamnés en appel à des peines allant de deux ans à onze ans d'emprisonnement. Un dernier accusé a été acquitté.

Un commando de plusieurs hommes avait libéré le 21 mars 2003 Antonio Ferrara, déjà condamné à quatre reprises pour des attaques de banque, un meurtre et une première évasion de prison en 1998.

Illustrant la permanence d'un banditisme violent, les images du commando faisant sauter la porte de la prison à l'explosif et tirant à la Kalachnikov sur les gardiens avaient choqué l'opinion.

La traque de Ferrara, suivie au plus haut niveau politique, était devenue une affaire d'Etat. Le truand a été repris en juillet 2003.

La présence de Me Achoui parmi les accusés avait également retenu l'attention: l'avocat a été grièvement blessé par balles, le 22 juin 2007, en pleine rue à Paris, par deux hommes circulant à moto.

Avant le premier procès, cet homme de loi avait dans un livre imputé à la police cet attentat, ce qui lui a voulu des poursuites en diffamation de la part du ministère de l'Intérieur.

Au procès en appel, l'accusation, qui avait demandé la confirmation de la première peine de sept ans de prison, a estimé que Karim Achoui avait donné le signal du déclenchement de l'opération à Ferrara en envoyant un collaborateur au parloir de la prison la veille des faits.

Thierry Lévêque, édité par Henri-Pierre André