BFMTV
Police-Justice

Le PS veut une enquête sur les vols dans les médias

Le Parti socialiste et le Syndicat national des journalistes (SNJ) ont réclamé jeudi des enquêtes coordonnées sur une série de vols qui seraient liés à l'affaire Bettencourt dans plusieurs organes de presse, dont Le Monde. /Photo d'archives/REUTERS/Jacky

Le Parti socialiste et le Syndicat national des journalistes (SNJ) ont réclamé jeudi des enquêtes coordonnées sur une série de vols qui seraient liés à l'affaire Bettencourt dans plusieurs organes de presse, dont Le Monde. /Photo d'archives/REUTERS/Jacky - -

PARIS (Reuters) - Le Parti socialiste et le Syndicat national des journalistes (SNJ) ont réclamé jeudi des enquêtes coordonnées sur une série de vols...

PARIS (Reuters) - Le Parti socialiste et le Syndicat national des journalistes (SNJ) ont réclamé jeudi des enquêtes coordonnées sur une série de vols qui seraient liés à l'affaire Bettencourt dans plusieurs organes de presse.

Mediapart a annoncé avoir été victime d'un cambriolage début octobre, juste avant que soient dérobés aussi les ordinateurs d'un reporter du Point et d'un journaliste du Monde qui travaillent sur l'affaire visant l'héritière de L'Oréal.

Mediapart a précisé que des cédéroms contenant l'intégralité des enregistrements clandestins réalisés au domicile de Liliane Bettencourt avaient été dérobés.

Le PS déplore qu'aucun lien ne soit envisagé entre ces affaires. "Malgré le caractère plus que sensible de ces vols, les ministres restent silencieux et les services de police indiquent traiter ces affaires de manière séparée", déplore le Parti socialiste dans un communiqué.

Les secrétaires nationaux chargés de la justice et des médias, Marie-Pierre de la Gontrie et Patrick Bloche, "s'étonnent de cette inertie alors qu'on a vu le pouvoir plus prompt à réagir sur d'autres éléments de la même affaire".

Au nom de la liberté d'informer, "toute la lumière doit être faite sur ses cambriolages, sur leurs auteurs et sur les liens entre eux (...) Les auteurs de ces vols (doivent être) recherchés, leurs commanditaires identifiés et poursuivis", insistent les deux dirigeants.

Le SNJ a demandé un rendez-vous à la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, et demande "solennellement" au ministère de l'Intérieur que "toute la lumière soit faite sur cette épidémie de cambriolages qui renvoient (...) aux pratiques d'Etat dictatoriaux".

Sur le site internet du Journal du dimanche, le député écologiste Noël Mamère, ancien journaliste, voit "un lien évident" entre ces trois cambriolages.

"Personne ne peut croire - à part peut-être dans les régimes africains que la France soutient - que c'est un hasard", s'insurge l'élu Vert.

Mercredi, le MoDem a ironisé sur une "malédiction Woerth semblable à la malédiction de Toutankhamon".

Les enquêtes que suivaient les journalistes qui ont porté plainte concernent Liliane Bettencourt, 17e fortune mondiale.

Elles visent l'appropriation de son argent par son entourage par abus présumé de sa faiblesse, un possible financement illicite de l'UMP avec sa fortune et ses liens avec l'actuel ministre du Travail, Eric Woerth, ex-trésorier de ce parti.

Mediapart avait signé les premières révélations, lançant l'affaire Woerth-Bettencourt.

Service France, édité par Patrick Vignal