Le procureur Philippe Courroye mis en examen pour les "fadettes"
M. Courroye "conteste vigoureusement sur la forme et sur le fond" cette mise en examen par la juge parisienne Sylvia Zimmermann, pour "collecte illicite de données à caractère personnel par un moyen frauduleux déloyal et illicite" et pour "violation du secret des correspondances", selon ce communiqué.
Le procureur est soupçonné d'avoir tenté de découvrir qui informait illégalement en 2010 des journalistes du quotidien travaillant sur l'affaire Bettencourt, en réclamant leurs factures téléphoniques détaillées ("fadettes"). "Deux recours ont été immédiatement déposés auprès de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris à l'encontre de cette mise en examen qu'il conteste vigoureusement sur la forme et sur le fond", a dit le procureur dans le communiqué.
"Cette mise en examen est, au regard du fonctionnement de la Justice, d'une extrême gravité puisqu'elle touche au pouvoir d'enquête du procureur de la République, mission qu'il exerce, aux termes de la loi, au service de l'intérêt général", a ajouté M. Courroye.