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Police-Justice

Le procès des notables de Bordeaux se poursuit

Le procès de six personnes, dont quatre notables de la ville de Bordeaux, dans une affaire de spoliation d'une riche octogénaire pourra se poursuivre après le rejet mardi des demandes de renvoi. /Photo d'archives/REUTERS/Stéphane Mahé

Le procès de six personnes, dont quatre notables de la ville de Bordeaux, dans une affaire de spoliation d'une riche octogénaire pourra se poursuivre après le rejet mardi des demandes de renvoi. /Photo d'archives/REUTERS/Stéphane Mahé - -

BORDEAUX (Reuters) - Le procès de six personnes, dont quatre notables de la ville de Bordeaux, dans une affaire de spoliation d'une riche...

BORDEAUX (Reuters) - Le procès de six personnes, dont quatre notables de la ville de Bordeaux, dans une affaire de spoliation d'une riche octogénaire pourra se poursuivre après le rejet mardi des demandes de renvoi.

Deux questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) posées par les avocats de la défense liées au dépôt tardif de pièces par le parquet au dossier alors que la date pour toute demande d'acte était dépassée ont été rejetées par le tribunal.

"Le procès va continuer dans un contexte impossible puisqu'on nous dit que tout est possible, que la déloyauté peut être de ce monde", a indiqué à la presse Me Christophe Déjean, avocat de la principale prévenue, Nicole Dumont.

Le tribunal a ensuite examiné les demandes de nullité de la procédure et les a jointes au fond, ce qui veut dire qu'elles seront examinées à la fin du procès.

Lundi matin le procès s'était focalisé sur le seul interrogatoire de l'octogénaire effectué sur procès-verbal par la police en juin 2006 à la demande du juge des tutelles.

Ce procès a pour but de juger six prévenus soupçonnés d'avoir organisé la spoliation de Jeanine Terrasson, une vielle dame veuve et sans enfant, atteinte de la maladie d'Alzheimer et placée sous curatelle renforcée.

Sur le banc des prévenus figurent la voyante Nicole Dumont, amie de la vieille dame qui en avait fait sa légataire universelle en 2004, et son ami François-Xavier Bordeaux, 62 ans, ancien banquier, ex-chef de l'opposition socialiste sous Jacques Chaban-Delmas mais devenu avec le temps plus proche de son successeur Alain Juppé.

Y figurent également Jean-François Lhérété, aujourd'hui 58 ans, le directeur des Affaires culturelles de la Ville de Bordeaux, ancien haut cadre de banque, et Me Martine Moulin-Boudard, avocate de l'octogénaire et à l'époque adjointe au maire chargée du patrimoine.

Tous sont poursuivis notamment pour abus de faiblesse et association de malfaiteurs.

Deux autres personnes comparaissent pour complicité d'abus de faiblesse et recel d'objets provenant d'un abus de faiblesse.

C'est en effet pour emporté des biens de la vieille dame et pour avoir, pour certains d'entre eux, gardé à leur domicile un certain nombre de ces valeurs et pour avoir retiré de l'argent sur ses comptes en Suisse, que tous sont aujourd'hui poursuivis.

Tous assurent avoir agi pour protéger l'octogénaire de la convoitise de gens mal intentionnés dans son entourage et son voisinage.

Claude Canellas, édité par Yves Clarisse