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Police-Justice

Le premier radar-tronçon de France en service depuis samedi

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Ça y est, ils arrivent ! Les radars-tronçons, qui calculent la vitesse moyenne des automobilistes sur une portion de route, commencent à être installés. Le premier d'entre eux est opérationnel depuis samedi 25 août près de Besançon (Doubs).

Le premier radar-tronçon de France, conçu pour mesurer la vitesse moyenne pratiquée par les conducteurs sur une section de plusieurs kilomètres, sera mis en service samedi près de Besançon (Doubs). Contrairement au radar fixe qui contrôle la vitesse instantanée d'un véhicule, ce nouveau radar-tronçon contrôlera deux fois les conducteurs sur une portion de deux kilomètres où la vitesse est limitée à 70 km/h.

40 infractions par jour

Ce dispositif, installé le 20 juin dernier sur la voie des Mercureaux, a été testé pendant un mois : environ 40 infractions ont été enregistrées chaque jour pour une fréquentation de 13.000 à 15.000 véhicules, a indiqué le secrétaire général de la préfecture du Doubs, Pierre Clavreuil.
Une caméra vidéo relève la plaque des véhicules et l'heure de passage à chaque point de contrôle. Une unité de traitement calcule ensuite la vitesse moyenne pratiquée sur la section et en cas d'infraction, les clichés sont automatiquement envoyés au centre national de traitement de Rennes. « Cet outil est parfaitement adapté sur une route potentiellement dangereuse, avec un tunnel et un fort dénivelé, dans une région où il y a souvent du verglas », a souligné Pierre Clavreuil.

Des radars « qui suscitent l’interrogation »

L'idée du radar-tronçon, qui fonctionne à partir d'un système infra-rouge et ne flashe pas, est d'empêcher les conducteurs de freiner brutalement pour ré-accélérer une fois le radar dépassé. Le nouveau radar est précédé par deux radars pédagogiques annonçant l'arrivée dans une zone dangereuse.
Selon l'association "40 millions d'automobilistes", les premiers tests réalisés avec ce radar « suscitent des interrogations ». « La zone est-elle réellement accidentogène ou ne s'agit-il pas d'un piège de plus pour les automobilistes raisonnables que nous représentons ? », a questionné son président Daniel Quero.

« Le but n’est pas de récupérer de l’argent »

Pour le secrétaire général de la préfecture, « le but du dispositif n'est pas de récupérer une somme financière mais de faire en sorte que les automobilistes respectent scrupuleusement la limitation de vitesse sur une voie dangereuse et que ce chiffre de 40 infractions par jour diminue ».
Une vingtaine d'autres radars-tronçons doivent être installés en France d'ici la fin 2012, a-t-il précisé. Ils existent déjà en Italie, en Grande-Bretagne, en Allemagne, aux Pays-Bas ou encore en Norvège.

La Rédaction avec AFP