BFMTV
Police-Justice

Le premier marié gay de France victime de menaces de mort

Vincent Boileau-Autin, lors de son mariage, le 29 mai 2013.

Vincent Boileau-Autin, lors de son mariage, le 29 mai 2013. - Gérard Julien - AFP

Vincent Autin, premier marié gay de France et militant LGBT, a de nouveau été la cible de menaces de mort sur Twitter. Il a porté plainte vendredi.

"Tu ne perds rien pour attendre, sale PD". C'est cette phrase, accompagnée de la photo d'un cadavre mutilé et postée sur Twitter à l'adresse de Vincent Boileau-Autin, président d'une association LGBT à Montpellier et premier marié gay en France, et qui l'a poussé à déposer plainte vendredi. 

Ce n'est pas la première fois que le quadragénaire est la cible d'attaques odieuses sur les réseaux sociaux. Des menaces qui ont plusieurs fois été suivies de plaintes, "peut-être huit", confie-t-il à Metronews.fr, et pour lesquelles des enquêtes sont toujours en cours. "Ce qui est terrible, c'est de finir par avoir presque l'habitude de ce type de propos crapuleux. Pour autant, il ne faut pas se taire et saisir la justice. Je n'ai absolument pas peur."

Un combat pour les "victimes invisibles" de l'homophobie

Car Vincent Boileau-Autin, médiatisé suite à son statut de premier marié gay en France et de son activisme, veut également que son combat en justice serve à mettre en lumière les autres "victimes invisibles", frappées par l'homophobie. L'an dernier, près de 2.200 actes de ce type ont été recensés en France, selon le rapport SOS Homophobie 2015.

Lui en appelle notamment dans les colonnes de Metronews.fr à la responsabilité des réseaux sociaux. "Il faut que Facebook et Twitter donnent les adresses IP des auteurs de ces messages pour qu'on puisse les identifier. Trop souvent, les plaintes sont classées sans suite car ils ne prêtent pas leur concours à la justice française". 

Menaces de mort : merci à toutes celles et ceux qui mon adressé un nombre considérable de messages de soutien ! Nous gagnerons ! #solidarité
— Vincent AUTIN (@VincentAutin) 27 Août 2015

Par ailleurs, dans la nuit de jeudi à vendredi, la façade des locaux du siège social du Refuge à Montpellier (association d'accueil de jeunes homosexuels rejetés par leurs proches, ndlr) a été dégradé, révèle Le Midi Libre. L'association a également déposé plainte.

A. G.