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Police-Justice

Le "pousseur" du RER condamné à 16 ans de réclusion

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La peine est assortie d'un suivi socio-judiciaire de 15 ans, comportant une obligation de soins.

Il avait avoué devant la cour s'être "trompé de victime". Le "pousseur du RER" a été condamné jeudi soir par la cour d'assises de Paris à 16 ans de réclusion criminelle. Ce trentenaire, diagnostiqué comme souffrant de schizophrénie, avait tué un homme en le poussant contre une rame de RER, en avril 2010.

La peine est assortie d'un suivi socio-judiciaire de 15 ans, comportant une obligation de soins. S'il ne respectait pas les obligations de son suivi, qui prendra effet quand il aura purgé sa peine, le condamné retournerait en prison pour cinq ans au maximum, a décidé la cour.

La peine est conforme aux réquisitions du parquet général.

"Pas l'intention de donner la mort"

L'avocat général Olivier Bray, avait estimé dans la matinée qu'Ahmed Konkobo, 31 ans, était coupable de "faits odieux par leur brutalité, leur sauvagerie, leur gratuité". L'avocat de l'accusé, Me Pierre Lumbroso, avait pour sa part cherché à démontrer que son client n'avait "pas l'intention de donner la mort".

Comme l'attestent les enregistrements de vidéosurveillance et ses propres déclarations, Ahmad Konkobo avait donné un coup de pied dans le dos d'un voyageur qui attendait sur le quai de la ligne A du RER, à la station Gare de Lyon à Paris, le 2 avril 2010 peu avant 6h00 du matin.

Projeté contre la rame d'un RER qui entrait en gare, Subramaniam Rasalingam, un agent de nettoyage de 51 ans qui partait travailler, était mort sur place.

Suivi pour troubles psychiatriques depuis 2005, Ahmed Konkobo a été diagnostiqué comme souffrant de schizophrénie.