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Police-Justice

Le plan "Alerte enlèvement", un dispositif efficace

Le Plan Alerte Enlèvement est à ce jour, efficace à 100%.

Le Plan Alerte Enlèvement est à ce jour, efficace à 100%. - Gendarmerie

Le plan "Alerte enlèvement" s'est encore révélé efficace dimanche soir pour retrouver trois enfants enlevés par leur père.

Le plan "Alerte Enlèvement", déclenché dimanche après la disparition de trois enfants dans le département du Rhône, qui ont été retrouvés peu après, est un dispositif d'alerte massive et immédiate, efficace jusqu'ici à 100%, déployé pour aider à la recherche d'un enfant présumé enlevé.

C'est la 17e fois que ce plan était utilisé. La petite fille de 5 ans et ses deux frères de 6 et 10 ans qui étaient recherchés ont été retrouvés sains et saufs, et leur père, soupçonné d'avoir tué leur mère, dont il était séparé, arrêté, selon la gendarmerie. Et ce, moins de deux heures après le déclenchement du plan. Le père s'est rendu et les enfants se trouvaient chez sa soeur, selon une source proche de l'enquête.

"Amber Alert"

La dernière fois qu'il avait été utilisé, en août dernier, le plan Alerte enlèvement avait permis de retrouver sain et sauf un garçonnet de 4 ans. Jusqu'à présent, ce dispositif s'est révélé efficace dans tous les cas en permettant de retrouver les enfants enlevés. Il est largement inspiré du plan "Amber Alert", créé au Texas en 1996, après l'enlèvement et l'assassinat de la petite Amber Hagerman.

Adopté en France en février 2006, il consiste à lancer en cas de rapt d'enfant mineur une alerte massive via une cinquantaine de canaux de diffusion (radio, télévision, sites internet, panneaux de gare et d'autoroutes, panneaux d'affichage urbain, réseaux de la SNCF ou de la RATP, 22.000 bornes de la Française des Jeux) pour mobiliser la population dans la recherche de l'enfant enlevé et de son ravisseur. Les particuliers peuvent relayer l'alerte via Facebook et des applications de smartphones.

Premières 24h cruciales

Le plan "Alerte Enlèvement", lancé sous l'autorité du procureur de la République, doit être déclenché le plus tôt possible après l'enlèvement car les enquêteurs ont constaté que les premières 24 heures étaient cruciales pour la survie de l'enfant. Il n'est cependant activé que si plusieurs critères sont réunis: il faut un enlèvement avéré et pas une simple disparition, la victime doit être mineure et son intégrité physique ou sa vie doivent être en danger; des éléments d'information doivent permettre de localiser l'enfant.

En France, ce dispositif a été testé avec succès lors de l'enlèvement de la petite Aurélia, en novembre 2005, dans le Maine-et-Loire. Il a été déclenché officiellement pour la première fois le 9 juillet 2006 après la disparition de deux soeurs, Emeline et Mélissa, 8 et 10 ans, dans le Maine-et-Loire. Cette affaire s'était révélée être une alerte sans objet, les deux fillettes ayant regagné leur domicile une quinzaine d'heures après leur disparition.

Signalement de l'enfant

Selon les modalités du plan, le signalement de l'enfant ainsi qu'éventuellement celui de la personne soupçonnée de l'avoir enlevé et tout renseignement pouvant permettre de retrouver leur trace sont diffusés à intervalles réguliers.

A la télévision, une bande défile tous les quarts d'heure, tandis qu'un message en plein écran, avec éventuellement une photo, s'affiche entre les programmes. Les chaînes de la région concernée diffusent des messages plus rapprochés.

la rédaction avec AFP