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Police-Justice

Le père toujours recherché après la tuerie de Nantes

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Les recherches se poursuivent ce lundi pour retrouver Xavier Dupont de Ligonnès, l'homme dont l'épouse et les quatre enfants ont été retrouvés assassinés jeudi dernier à Nantes.

Un avis de recherche international a été diffusé pour localiser ce chef d'entreprise de 50 ans, qui s'est rendu en voiture dans le sud-est de la France, notamment dans le Var où la famille avait résidé avant de s'établir en Loire-Atlantique. Sa voiture a été retrouvée le 22 avril sur le parking d'un hôtel de Roquebrune-sur-Argens, mais depuis, plus de traces.
Une perquisition a été effectuée samedi à Port-Grimaud chez une tante de Xavier Dupont de Ligonnès. Celle-ci n'a toutefois "pas apporté d'élément utile à l'enquête", a dit le procureur de la République de Nantes, Xavier Ronsin.

La mère et les 4 enfants "vraisemblablement tués dans leur sommeil "

Une information judiciaire pour "assassinats" avait été ouverte vendredi soir contre X après "l'exécution méthodique" d'Agnès Dupont de Ligonnès, 48 ans, et de ses quatre enfants, âgés de 13 à 20 ans, dans leur maison de Nantes. Les décès remonteraient au 3 ou 4 avril selon les premières estimations des médecins légistes, mais le témoignage d'une voisine contredit cette hypothèse. L'autopsie effectuée vendredi a démontré que la mère et les quatre enfants ont "vraisemblablement été tués dans leur sommeil avec une arme 22 long rifle". Des analyses toxicologiques ont été ordonnées pour savoir si les victimes étaient droguées ou si leur sommeil était naturel ou artificiel, a dit Xavier Ronsin.

L'enquête a établi que le père de famille avait récemment hérité d'une carabine de son père, qui n'a pas été retrouvée, et qu'il avait acheté des munitions le 12 mars. Xavier Dupont de Ligonnès s'était en outre inscrit en février dans un club de tir. Il avait évoqué l'usage d'un silencieux, ont indiqué des responsables de l'établissement.

Un courrier menaçant à son ancienne maîtresse

Le suspect, gérant d'une petite société de commercialisation d'espaces publicitaires sur internet, disposait de revenus faibles, selon l'enquête, et avait contracté "un certain nombre de dettes". L'une d'elles, avoisinant 50.000 euros, avait été contractée auprès d'une amie en région parisienne. Cette femme, dont l'existence a été révélée par Le Point.fr, aurait été sa maîtresse.
Selon Le Figaro.fr, elle s'est rendue dans la nuit du 21 au 22 avril au commissariat d'Asnières (Hauts-de-Seine) pour faire part de ses craintes après avoir reçu le 9 avril - après le drame - un courrier de Xavier Dupont de Ligonnès contenant des menaces. Chef d'entreprise dans les Hauts-de-Seine, elle se serait réfugiée chez une amie en région parisienne sur les conseils des policiers, Xavier Dupont de Ligonnès connaissant son adresse, précise le site internet du quotidien.