BFMTV
Police-Justice

Le parquet jette l'éponge pour l'hormone de croissance

Le parquet général de Paris ne fera pas de pourvoi en cassation contre la relaxe en appel la semaine dernière des deux derniers prévenus du dossier de l'hormone de croissance contaminée qui a fait au moins 119 morts. Cette décision, annoncée par un porte-

Le parquet général de Paris ne fera pas de pourvoi en cassation contre la relaxe en appel la semaine dernière des deux derniers prévenus du dossier de l'hormone de croissance contaminée qui a fait au moins 119 morts. Cette décision, annoncée par un porte- - -

PARIS (Reuters) - Le parquet général de Paris ne fera pas de pourvoi en cassation contre la relaxe en appel la semaine dernière des deux derniers...

PARIS (Reuters) - Le parquet général de Paris ne fera pas de pourvoi en cassation contre la relaxe en appel la semaine dernière des deux derniers prévenus du dossier de l'hormone de croissance contaminée qui a fait au moins 119 morts.

Cette décision, annoncée par un porte-parole sans autres commentaires, met un terme définitif au dossier pénal.

Le ministère public avait pourtant requis trois ans de prison avec sursis contre Fernand Dray, ex-responsable d'un laboratoire de l'institut Pasteur qui fabriquait l'hormone, et six mois à une an de prison avec sursis contre Elisabeth Mugnier, médecin impliqué dans la collecte.

Ils étaient poursuivis pour "tromperie aggravée, homicides et blessures involontaires". La cour n'a pas suivi le parquet et a confirmé la relaxe générale déjà prononcée en première instance en janvier 2009.

L'hormone, fabriquée à partir de glandes prélevées sur des cadavres, s'était révélée porteuse de l'agent de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, affection incurable. Elle a été administrée de 1980 à 1988 à 1.698 enfants avant d'être remplacée par une hormone synthétique.

Deux des prévenus relaxés en première instance sont morts entre le premier et le second procès; Jean-Claude Job, ex-président de l'association France Hypophyse, et Marc Mollet, ancien responsable de la Pharmacie centrale des hôpitaux, distributrice de l'hormone.

Au terme d'une vingtaine d'années de procédure, la cour estime qu'aucune faute pénale ni même civile ne peut être retenue dans ce dossier contre les suspects.

Thierry Lévêque, édité par Patrick Vignal