Le nombre de plaintes pour violences sexuelles a augmenté de 7% en 2023

Parmi les 114.100 victimes de violences sexuelles identifiées, 85% étaient des femmes et plus de la moitié des mineures.

L'an dernier, les services de police et de gendarmerie ont enregistré les plaintes de 114.100 victimes de violences sexuelles. C'est 7% de plus qu'en 2022, selon les données du ministère de l'Intérieur publiées ce jeudi 29 février.

Il s'agit à la fois des crimes de viols et des délits, qui regroupent les agressions sexuelles autres comme les atteintes sexuelles, les exhibitions ou encore les harcèlements sexuels.

Parmi ces 114.100 victimes, plus de la moitié (57%) étaient des mineures. En outre, les plaintes concernent en grande majorité les femmes (85%).

Augmentation des violences physiques

En outre, le ministère de l'Intérieur indique que les trois quarts des violences sexuelles qui ont fait l'objet d'une plainte ont été commises en dehors du cadre familial. Par rapport à 2022, ce sont toutefois les plaintes intrafamiliales qui ont le plus augmenté (+11% contre 7% en dehors du cercle familial).

Dans la comptabilisation du ministère, les violences sexuelles font partie du cadre plus large des "violences physiques". En 2023, 444.700 victimes de violences physiques ont été recensées, soit également une augmentation de 7% par rapport à l'année précédente.

Ici, plus de la moitié sont des victimes de violences intrafamiliales, dont font partie les violences conjugales. Ce sont également ces types de violences qui ont le plus augmenté en 2023 (+10 % dans la sphère familiale contre +3 % en dehors).

3919: le numéro de téléphone pour les femmes victimes de violences.

Le "3919", "Violence Femmes Info", est le numéro national de référence pour les femmes victimes de violences (conjugales, sexuelles, psychologiques, mariages forcés, mutilations sexuelles, harcèlement...). C'est gratuit et anonyme.

Il propose une écoute, informe et oriente vers des dispositifs d'accompagnement et de prise en charge. Ce numéro est géré par la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF).

Salomé Robles