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Police-Justice

Le journaliste d’AutoPlus mis en examen

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Dans l’affaire des photos de la Mégane 3 publiées par Autoplus, un journaliste a été mis en examen suite à la plainte de Renault.

Bruno Thomas, 45 ans et journaliste à AutoPlus, vient d'être mis en examen pour « recel d'abus de confiance » et « révélation du secret de fabrique » et placé sous contrôle judiciaire dans le cadre de la plainte déposée par Renault suite à la publication de photos « volées » de la Mégane 3 publiées par le magazine en 2007. La police avait déjà perquisitionné la rédaction d'AutoPlus, alors qu'un salarié de Renault, soupçonné d'avoir divulgué des informations, avait été mis en examen vendredi 11 juillet.

Cette affaire a lancé une grande polémique sur la protection du secret des sources des journalistes, alors qu'un projet de loi sur le sujet doit être discuté au Sénat. Laurent Chiapello, directeur de la rédaction d'AutoPlus, réagissait ce matin sur RMC à cette mise en examen de son journaliste : « On ne comprend pas bien où veut en venir la justice, où veut en venir Renault qui est à l'origine de la plainte. On va se défendre et on est tout à fait sereins par rapport à tout ça. Notre journaliste a juste fait son métier, qui est d'aller chercher la meilleure information aux meilleurs endroits. On est très sereins sur le fond de l'affaire mais sur la forme on est très surpris et outrés de la façon dont ça se passe ».

D'autre part, il est revenu sur l'état de Bruno Thomas, qui a passé plus de 24 heures en garde à vue : « Il est physiquement assez épuisé. Psychologiquement, il est épuisé mais il a aussi envie de se battre et de se défendre. Il dit clairement « je n'ai fait que mon métier et je ne comprends pas pourquoi je suis pointé du doigt ». Pour lui, c'est pour l'instant l'heure de retrouver sa famille, de rentrer chez lui et se reposer. Il faut se rappeler qu'il a été interpellé à 6h du matin devant sa femme et ses enfants, qui étaient évidemment très inquiets ».

En tout, 5 chefs d'accusations pèsent contre Bruno Thomas : « recel d'abus de confiance », « contrefaçon par édition ou reproduction d'écrit de dessin ou toute autre production au mépris des lois et règlements relatifs à la propriété de son auteur et recel », « contrefaçon par diffusion d'oeuvre de l'esprit au mépris des droits d'auteurs et recel », « acquiescement aux sollicitations de corruption et complicité de ce chef » et « révélation du secret de fabrique et recel ».

La rédaction et Marion Lagardère