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Police-Justice

Le fils de Bernard Mazières mis en examen pour assassinat

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PARIS (Reuters) - Deux jeunes hommes ont été mis en examen pour assassinat dans le cadre de l'enquête sur la mort du journaliste Bernard Mazières,...

PARIS (Reuters) - Deux jeunes hommes ont été mis en examen pour assassinat dans le cadre de l'enquête sur la mort du journaliste Bernard Mazières, dont son fils de 17 ans, a-t-on appris samedi de source judiciaire.

Ils ont été incarcérés vendredi soir, a-t-on précisé de même source.

Bernard Mazières, 60 ans, ancien rédacteur en chef adjoint au service politique du Parisien, en retraite depuis un an, a été retrouvé mort par sa femme de ménage le 24 décembre à son domicile, le crâne fracassé et poignardé à la gorge.

Un troisième protagoniste, soupçonné d'avoir utilisé la carte de crédit de la victime après sa mort, a été remis en liberté vendredi.

"Il s'agit d'une personne en marge du dossier, elle n'est pas concernée par l'homicide", a-t-on précisé de source judiciaire.

Le fils de Bernard Mazières, placé en garde à vue à la brigade criminelle mercredi, a d'abord nié toute implication, puis a reconnu les faits et a amené la police à arrêter un de ses amis âgé de 25 ans, jeudi soir, à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne).

Les deux jeunes ont avoué devant les enquêteurs avoir mis un plan au point pour extorquer de l'argent à Bernard Mazières, les 500 euros que ce dernier remettait chaque mois à son fils étant jugés insuffisants.

Les circonstances exactes de la mort de Bernard Mazières n'ont pas été précisées. "Le juge d'instruction devra travailler sur ces questions", a dit vendredi le porte-parole du parquet de Paris.

Le parquet s'est notamment refusé à préciser si le fils de Bernard Mazères était ou non soupçonné d'être impliqué directement dans le crime.

Aucune effraction n'a été constatée au domicile de la victime, ce qui a amené la police à suivre la piste familiale, confortée par de premières auditions dans l'entourage de Bernard Mazières, dont le comédien Vincent Lindon.

Des dirigeants de l'UMP et du Parti socialiste avaient fait part de leur émotion après ce crime, louant l'intégrité et l'honnêteté professionnelle du journaliste.

Fils d'André Mazières, éditorialiste de la Charente libre, Bernard Mazières avait travaillé à France 3 à Strasbourg puis pour des stations de radios, avant d'être embauché au Parisien en 1997, où il avait fini sa carrière en tant que chef du service politique.

Laure Bretton, avec Thierry Lévêque