BFMTV
Police-Justice

Le directeur de cabinet de Jean-Noël Guérini mis en examen

Rémy Bargès est soupçonné d'avoir procédé au changement du parc informatique des membres du cabinet de Jean-Noël Guérini quelques jours avant une perquisition des gendarmes au conseil général, en novembre 2009

Rémy Bargès est soupçonné d'avoir procédé au changement du parc informatique des membres du cabinet de Jean-Noël Guérini quelques jours avant une perquisition des gendarmes au conseil général, en novembre 2009 - -

Le directeur de cabinet du président socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône Jean-Noël Guérini a été mis en examen lundi pour "destruction de preuves", a-t-on appris de source judiciaire.

Rémy Bargès est soupçonné d'avoir procédé au changement du parc informatique des membres du cabinet de Jean-Noël Guérini quelques jours avant une perquisition des gendarmes au conseil général, en novembre 2009, dans le cadre de l'instruction menée sur des marchés publics présumés frauduleux.

Son avocat, Me Olivier Lantelme, a pour sa part estimé que ce délit supposé n'avait "aucun lien avec les affaires d'Alexandre Guérini", le frère du président du conseil général.

Alexandre Guérini a quitté le 17 mai la maison d'arrêt où il était incarcéré depuis le 1er décembre 2010 dans le cadre d'une enquête sur des marchés publics présumés frauduleux dans la région marseillaise.

Il a été mis en examen pour abus de biens sociaux, détournement de fonds et de biens publics, recel, corruption active, trafic d'influence et détention de munitions.

Les enquêteurs soupçonnent le frère de Jean-Noël Guérini, l'homme fort du Parti socialiste local, d'avoir eu un "rôle central" dans l'affaire.

Il est présenté comme le donneur d'ordres dans la mise en place d'un présumé système occulte de surfacturation et de trafic d'influence dans l'attribution de certains marchés publics de la région.

Ce dossier trouble le PS français à un an de la présidentielle, une enquête interne étant en cours dans le principal parti d'opposition français, divisé sur ce dossier.

Jean-François Rosnoblet, édité par Yves Clarisse

REUTERS