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Police-Justice

Le commanditaire présumé d'un triple meurtre écroué à Marseille

Le commanditaire présumé d'un triple homicide, perpétré en décembre dernier en relation avec le trafic de drogue à Marseille, a été mis en examen et écroué, selon une source policière. /Photo d'archives/REUTERS/Stéphane Mahé

Le commanditaire présumé d'un triple homicide, perpétré en décembre dernier en relation avec le trafic de drogue à Marseille, a été mis en examen et écroué, selon une source policière. /Photo d'archives/REUTERS/Stéphane Mahé - -

par Jean-François Rosnoblet MARSEILLE (Reuters) - Le commanditaire présumé d'un triple homicide, perpétré en décembre dernier en relation avec le...

par Jean-François Rosnoblet

MARSEILLE (Reuters) - Le commanditaire présumé d'un triple homicide, perpétré en décembre dernier en relation avec le trafic de drogue à Marseille, a été mis en examen et écroué, a-t-on appris samedi de source policière.

Agé de 22 ans, il a été mis en examen pour "complicité de meurtres en bande organisée", encourt la réclusion à perpétuité et a été écroué à la prison de Luynes, dans les Bouches-du-Rhône.

La justice le soupçonne d'avoir commandité l'exécution de trois hommes, dont les corps avaient été retrouvés, le jour de Noël dernier, carbonisés à l'intérieur d'une voiture abandonnée aux Pennes-Mirabeau, une commune proche de Marseille.

Le contrôle pour le trafic de cannabis aux Micocouliers, une cité sensible des quartiers nord de la cité phocéenne, serait directement à l'origine de ce règlement de comptes.

Le suspect écroué avait lui-même été victime d'une tentative d'assassinat en septembre 2011. Touché par trois balles, il avait survécu et aurait ensuite organisé de sanglantes représailles à l'encontre de ceux qui l'avaient supplanté à la tête du trafic de drogue marseillais.

En 2011, une vingtaine de règlements de comptes ont été recensés dans le département, faisant 16 morts, dont 15 à Marseille. La grande majorité est liée au trafic de drogue dans les cités dites sensibles de la ville.

Depuis le début de l'année 2012, on a déjà dénombré 20 tués dans les Bouches-du-Rhône.

Manuel Valls a rappelé, lors de son déplacement vendredi à Marseille, la volonté de l'Etat de mettre un terme à la violence dans la deuxième ville de France.

"Il s'agit ici de lutter contre les criminalités, le néo-banditisme, ses trafics de drogue et d'armes qui visent à s'approprier le marché de la drogue et un certain nombre de territoires. Il s'agit aussi de lutter contre tous les effets d'un trafic qui génère beaucoup d'argent", a dit le ministre de l'Intérieur.

Dans le cadre du plan gouvernemental destiné à enrayer la violence qui sévit dans la ville depuis plusieurs années, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé ce mois-ci l'envoi en renfort de 205 policiers et gendarmes ainsi que la création de deux zones de sécurité prioritaire (ZSP) dans les quartiers du nord et du sud de Marseille.

Edité par Julien Dury