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Police-Justice

Le chef de la police soupçonné d'être intervenu après l'interpellation de son fils

© Visual/ Le Directeur général de la Police nationale serait intervenu afin d'éviter des poursuites à son fils, arrêté pour outrage sur des agents.

© Visual/ Le Directeur général de la Police nationale serait intervenu afin d'éviter des poursuites à son fils, arrêté pour outrage sur des agents. - -

Selon « Le Parisien », le fils de Frédéric Pechenard, âgé de 16 ans, avait été arrêté après avoir copieusement insulté des agents qui le contrôlaient sur son scooter. Son père aurait alors mis fin à toutes les procédures.

« Je vais t'exploser », « t'es qu'une merde », « tu fais un métier de con », « je vais te muter à la circulation »... Qui a bien pu dire cela à un agent de police ?

Selon le quotidien Le Parisien, il s'agit du fils du Directeur général de la Police nationale, Frédéric Pechenard. Le quotidien publie une série de documents selon lesquels, en février 2009, l'adolescent âgé de 16 ans a été arrêté ivre sur son scooter, dans le quartier des Champs-Elysées à Paris. Des faits dont la gravité peuvent valoir de la prison ferme à Monsieur et Madame tout-le-monde.
Mais les procès-verbaux montrent qu'à l'arrivée du jeune homme au commissariat où il avait été amené, une série d'interventions ont eu lieu en sa faveur.
Un commissaire se serait d'abord déplacé sur les lieux et aurait donné ses ordres: ne pas mettre l'adolescent en garde à vue, ne pas l'auditionner, ne pas le menotter et ne pas aviser le parquet. Ordres exécutés à la lettre.
Ce serait ensuite Frédéric Pechenard en personne qui serait arrivé, en pleine nuit, pour récupérer son fils. Là, il se serait entretenu avec le policier qui souhaitait porter plainte pour outrage. Une plainte qui finalement restera lettre morte.
Enfin, le lendemain, l'ensemble des agents auraient été convoqués et une consigne aurait été donnée: « il ne s'est rien passé cette nuit, on ne veut plus en entendre parler... ».

Interrogé jeudi matin sur RMC, Mohammed Douhane, membre du bureau national du syndicat Synergie Officiers, explique: « J'en avais entendu parler effectivement. C'est une affaire qui manifestement s'est réglée en famille. Les policiers n'ont pas déposé plainte, ils ont sans doute de bonnes raisons de le faire. Je n'ai pas de commentaires supplémentaires à faire ».

bourdinandco