La voiture électrique, star du Mondial de l'automobile

La star annoncée du Mondial de l’automobile, qui s’ouvre ce samedi à Paris, est la voiture électrique. Plusieurs constructeurs – français notamment – présentent des modèles citadins, propres, mais encore souvent chers.

C’est le salon le plus fréquenté au monde, avec plus d'1.5 million de visiteurs lors de la dernière édition en 2008. Le Mondial de l’automobile ouvre ses portes au public demain samedi et jusqu’au 17 octobre au Parc des expositions, porte de Versailles à Paris.

À côté des concept-cars qui font rêver, les constructeurs mettent à l’honneur cette année les technologies économes et respectueuses de l’environnement. Les stars du salon sont bel et bien les voitures 100 % électriques, qui arrivent enfin chez les concessionnaires.
Dès la fin de l’année, on pourra notamment trouver la Peugeot Ion et la Citroën C-Zero. Puis au printemps prochain, Renault lancera la Zoé. Chez Renault toujours, d’autres voitures existantes en version thermique sont désormais commercialisées en 100 % électrique : la Kangoo et la Berline Fluence.

A côté de l'incontestable apport de ce nouveau type de véhicules en termes écologiques, de nombreux freins empêchent encore ces produits de devenir véritablement « grand public ». Le premier est purement technique: une autonomie très limitée. En moyenne, on ne peut guère espérer parcourir plus de 300 à 350 km avec un « plein » de batteries.
Selon nos informations, Renault signera par exemple dans les semaines à venir un accord avec la grande distribution afin de faciliter le rechargement en électricité des véhicules de ses clients, pendant qu'ils feront leurs courses.

« Des bornes, aujourd'hui, il n'y en a pas »

Une idée qu'essaiera aussi de développer Peugeot. Philippe Bariaque, chef de production de la Ion explique: « Cette voiture se recharge tout simplement sur une prise domestique. La deuxième façon, c'est la possibilité de recharger la voiture très rapidement sur une borne extérieure. Sauf que ces bornes, effectivement, aujourd'hui il n'y en a pas. Donc nous travaillons activement avec un certain nombre de sociétés. Par exemple Total-Belgique est en train d'installer des bornes de recharge rapide dans ses stations pour faire un test avec nous en grandeur réelle ».

Autre handicap, pour l'heure, des voitures électriques: leur prix. Les constructeurs ont choisi différents modes de commercialisation. Peugeot et Citroën mettent leurs petites voitures électriques en location, pour environ 500 euros par mois (à l’achat elles coûtent environ 35.000 euros). Renault vendra ses voitures électriques au même prix que leur équivalente thermique, soit environ 20.000 euros, mais la batterie est en location (environ 80 euros par mois). On achète la voiture mais pas la batterie, ce qui réduit le coût du véhicule.

« Un coût aux 100 km de l'ordre de 1 euro à 1,5 euro »

François Dabadi, chef de projet de la C-Zero de Citroën (qui sera louée pour 499 euros par mois), reconnaît que « ça reste un prix élevé ». Mais il met en avant le faible coût kilométrique qui est « avec un véhicule thermique, d'une dizaine d'euros pour 100 kilomètres, ça dépend des voitures et des carburants. Alors que là on est à un prix inférieur à 1 euro 50 pour une recharge qui donne 150 km d'autonomie. Donc un coût aux 100 kilomètres qui est de l'ordre de 1 euro à 1 euro 50 ».

bourdinandco